All New World of Lemmings
Développeur : DMA Design | Graphismes : |
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Éditeur : Psygnosis | Sons et musiques : |
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Année : 1995 | Difficulté : |
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Genre : Réflexion | Durée de vie : |
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Nombre de joueurs : 1 | Note : |
7/10 | |
Aussi appelé Lemmings 3 ou The Lemmings Chronicles (version américaine sur PC).
Il a été assez mal reçu parce qu’il contrarie les habitudes des joueurs. Je me souviens avoir boudé James Pond 3 pour la même raison.
On vous demande cette fois d’accompagner trois tribus directement issues de l’épisode précédent (les thèmes retenus sont « classique », « Égypte » et « ninjas »).
La première différence qui frappe, c’est la taille des lemmings, plus grands, donnant peut-être un look moderne, agrémenté par des animations plus soignées, mais aussi un champ de vision légèrement rétréci. Cela est compensé par le défilement d’écran en largeur et en hauteur.
Deuxièmement, c’est plus gênant à mon avis, il y a moins de lemmings affichés en même temps (seulement dix), moins de commandes sur la barre d’actions (cinq au lieu de huit auparavant, exactement les mêmes pour chacune des trois tribus, d’ailleurs). On sent que les développeurs ont voulu simplifier les choses, en offrant par exemple la faculté de faire demi-tour à un lemming par simple clic, de sauter, de remettre en marche un bloqueur, de choisir la direction vers laquelle creuser ou bâtir un pont ou un escalier.
Paradoxalement, cela a produit l’effet inverse. Ces changements demandent un temps d’adaptation et davantage de micro-gestion pour diriger ses lemmings individuellement, entraînant des difficultés de ciblage, surtout quand les vermines sont rassemblées. En plus, les commandes répondent en décalé, parfois pas du tout. Un autre détail énervant : les lemmings ne peuvent plus traverser les escaliers orientés dans la direction opposée (quatrième image). Ils ont l’air bête, pas vrai ?
Des capacités secondaires prenant la forme d’icônes sont par ailleurs disséminées aux quatre coins du niveau (une pelle pour creuser, des planches pour construire un escalier…). On est obligé d’aller les chercher, et seul le lemming qui ramasse l’objet pourra s’en servir. Cela conduit à résoudre les tableaux d’une seule manière, ostensiblement suggérée par la disposition des bonus.
À noter enfin, la présence de créatures plus ou moins hostiles, notamment, un lemming femelle, qui ressemble fortement à la pin-up de Tex Avery, et qui fera tourner les têtes de vos ouailles.
Parmi les nouveaux outils : des ventouses pour s’accrocher au plafond, des bombes et des grenades au maniement plutôt hasardeux. Il y a aussi un mode replay semblable à The Killing Game Show dont je n’ai pas saisi l’utilité.
C’est bien d’essayer de renouveler le concept, mais à trop polir les angles, on en sort avec un jeu inconsistant, qui n’a ni la simplicité et le charme du 1, ni la variété et les facéties du 2. Il ne donne pas non plus vraiment matière à réfléchir puisque trop linéaire.
Quelques trucs : « P » pour mettre en pause, « clic droit » pour identifier les lemmings portant un objet, « Echap » pour recommencer un tableau rapidement.
Et si les lemmings ne sont pas encore assez grands pour vous, allez voir The Humans.
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