Ghost Battle

Ghost Battle Ghost Battle Ghost Battle Ghost Battle

Développeur : Interactive DesignGraphismes :
Éditeur : ThalionSons et musiques :
Année : 1991Difficulté :
Genre : Plates-formesDurée de vie :
Nombre de joueurs : 1Note : 4/10


Dans Ghost Battle, vous jouez le rôle du héros. Votre but est de délivrer une femme magnifique qui risquerait fort, par la même occasion, de tomber folle de vous.

Ce n’est pas moi qui le dis, c’est le manuel. Je me suis seulement permis de corriger les fautes d’orthographe. L’inventivité débridée ne s’arrête pas au choix du titre de ce jeu, dites donc !

Quand j’étais petit, je me souviens que mon père s’agaçait de me voir jouer toute la journée avec ma Game Boy, non pas parce qu’il faisait beau dehors, mais parce qu’on avait un Amiga à la maison ! Ah oui, l’ordinateur familial était plus puissant. Les couleurs, la musique… et la qualité des jeux, on en parle ? En particulier ceux de plates-formes. Les programmeurs (souvent très jeunes et inexpérimentés) n’avaient pas la moindre idée de ce qui constituait un bon jeu de plates-formes. Aujourd’hui encore, je doute que les anciens amigaïstes se le soient tous fourré dans le tympan.

Alors, au risque de passer pour un fieffé dogmatique, doublé d’un pisse-vinaigre (trop tard, c’est fait), je veux bien essayer d’énumérer les critères qui, pour moi, caractérisent un bon jeu de plates-formes :

  • avant tout, un contrôle rapide, précis et agréable (je ne parle pas de la vitesse de déplacement du personnage)
  • du rythme (imposer au joueur de tirer dix fois sur chaque ennemi a tendance à le ralentir)
  • des mécaniques uniques et stimulantes
  • un minimum de variété dans la durée (nouvelles armes, nouveaux ennemis, nouveaux pièges, et pas simplement la collecte névrotique de milliers de bidules pour marquer des points)

Les firmes japonaises (Capcom en tête) avaient parfaitement compris la formule. Leurs jeux respectaient un cahier des charges rigoureux, ce qui ne les empêchait pas d'innover (parfois). Ces titres étaient réalisés dans un environnement contrôlé, par des équipes organisées (programmeurs, artistes, testeurs, évoluant sous la direction d’un responsable de projet). La conséquence évidente, c’est qu’en dépit des limitations techniques, on trouvait une proportion bien plus grande de jeux de qualité sur consoles que sur Amiga. Des jeux qui réussissaient à me scotcher pendant des heures, quand bien même ils étaient projetés sur un minuscule écran à quatre couleurs.

Contradiction cocasse : quelques jours avant de rédiger cette page, je saluais l’intention « artistique » derrière le jeu Genesia, en l’opposant à l’approche plus commerciale et stéréotypée d’un Mr. Nutz. Il faut croire qu’il y a des moments où le jeune consommateur que j’étais n’aspirait à rien d’autre qu’un « bon produit » divertissant.

Ghost Battle (je ne m’y fais pas, à ce nom) est un spécimen de plus de l’écosystème Amiga. Une œuvre d’art. J’apprécie l’art autant que n’importe qui, mais quand je me promène dans un musée, je ne m’attarde jamais plus de cinq minutes devant un tableau.

À moins, bien sûr, d’avoir apporté ma Game Boy…

Où le télécharger ?
Planet Emulation
The Old Computer