Système : PlayStation 2, Game Cube | Graphismes : |
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Éditeur : Capcom | Sons et musiques : |
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Année : 2004 | Difficulté : |
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Genre : Jeu de rôle | Note : |
4/10 |
Un jeu de rôle japonais (JRPG pour les amateurs), en 3D, campé dans l’univers Mega Man X. C’est-à-dire qu’on enlève la composante « action/plates-formes » et à la place, on vous laisse arpenter des couloirs déserts, tandis que des combats aléatoires au tour par tour vous sautent à la figure toutes les trente secondes. Parfois, vous croisez un personnage figurant, planté comme une asperge, bête à bêcher de la flotte, et empressé de vous le montrer.
Oh, l’histoire ! Elle se déroule après Mega Man X8. Deux factions se disputent : la rébellion (les méchants) et la résistance (les gentils). Je ne sais pas quoi vous raconter d’autre. Ils sont très fâchés.
Savez-vous que dans un jeu vidéo, la première impression, c’est vachement important ? Egoraptor l’explique avec humour à propos de Mega Man X, je vous recommande sa vidéo (en anglais).
Ma première impression devant Command Mission : c’est dégueulasse ! Les héros tirent la tronche, les couloirs vides et uniformes sont tapissés de textures grisâtres (encore obligé de me remémorer Fade to Black…) et le jeu nous assène, tout de go, des tableaux incompréhensibles remplis de chiffres et d’acronymes. Comparez avec Mega Man Battle Network, où l’ambiance enjouée m’a happé dès les premières minutes, en dépit de ma plus sincère mauvaise volonté !
On pourrait choisir un autre exemple, Mega Man Legends, qui dispense un prologue similaire (exploration de corridors grisâtres), mais cette bévue est rapidement contrebalancée par une mise en scène soignée et une galerie de personnages attachants et hauts en couleurs (qui se trouvent d’ailleurs mieux animés en 3D, sur une génération de console antérieure, c’est un comble !).
Les éléments qui apportent un tant soit peu de variété dans les « donjons » (à défaut de rythme) se montrent désespérément simplistes (par exemple, une variante de « 1, 2, 3, Soleil », qui nous force à arrêter de bouger toutes les cinq secondes quand la lumière vire au rouge).
D’autre part, expliquez-moi comment est-il possible de produire une fonction « carte » aussi illisible, alors que l’architecture des niveaux est à ce point rudimentaire ?
Je déteste, enfin, les mini-jeux qui se déclenchent pendant les attaques spéciales, en particulier ceux qui demandent de brutaliser la manette (le sort de soin de la nunuche habillée en infirmière).
Si je résume ; des mécaniques confuses, un scénario et des dialogues qui semblent avoir été écrits par un enfant de six ans (peu inspiré), des environnements désolés, un déroulement linéaire, des combats répétitifs et trop faciles, des scènes « cinématiques » affligeantes (les personnages, raides comme des quilles, s’échangent des banalités sans pratiquement bouger). J’ai l’impression que les développeurs ont réalisé ce jeu sous la contrainte. En tout cas, je ne me suis pas forcé à le finir !
Ce n’était pas « sympa », comme j’ai pu lire ici et là. C’était médiocre, si je suis d’humeur indulgente. Un minimum d’exigence, que diable !