Système : PlayStation 2/PC | Graphismes : |
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Éditeur : Capcom | Sons et musiques : |
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Année : 2004 | Difficulté : |
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Genre : Frisbee | Note : |
5/10 |
Malgré les efforts de nos chasseurs, la rébellion Maverick demeure vivace.
Pour fuir les violences, les derniers humains se sont réfugiés sur la Lune : ils ont fait construire un ascenseur orbital par des réploïdes « nouvelle génération » (c’est-à-dire immunisés aux virus, garantis acquis et dévoués à la cause humaine, comme toutes les précédentes générations d’ailleurs, mais là, ils sont sûrs, les gars).
Ainsi fut réalisé le projet Jacob, conduit par Lumine, un réploïde intègre (tellement sûr que l’on ne pense pas une seconde le retrouver comme boss de fin…).
Ensuite, pour faire court, Vile (l’un des méchants de Mega Man X1 et X3) revient, enlève Lumine, et c’est là que nos héros entrent en scène, les sourcils froncés et les dents serrées (l’effet dramatique passe moins bien la huitième fois, il faut reconnaître).
La première chose que l’on remarque (avec soulagement), c’est le retour à un mode de déplacement sur un seul plan (le mode « 2D » de X7). De ce fait, on renoue avec la même façon de jouer qu’autrefois (sauter, viser « à la main », tirer), mais devant des décors en 3D, accompagné d’effets de caméra qui ne gênent pas la progression. Et puis, contrairement à Mega Man X7, ça va vite !
D’autre part, on sent que les niveaux sont mieux conçus (sauf deux, j’y reviendrai plus loin), et même si la difficulté est diabolique (en partie à cause d’un champ de vision réduit), certains passages en plates-formes sont enthousiasmants, tout comme ces duels épiques avec des robots gigantesques !
J’ajouterais que vous ne rencontrerez plus de réploïdes en détresse à sauver (frustrant lorsqu’il faut réagir au quart de seconde pour ne pas en perdre). Vous aurez alors tout loisir d’admirer les décors et les mécanismes tordus concoctés par des programmeurs sadiques (en cela, ils ne se sont pas moqués de nous, cette fois).
Au niveau des améliorations : une foultitude de bonus, d’armes, d’armures pour nos trois protagonistes (deux sont jouables à tout moment, l’un après l’autre), ce qui vous demandera de revisiter les niveaux un bon nombre de fois pour finir le jeu à 100 %. En revanche, le néophyte sera plus que jamais perdu dans la masse d’options et de menus.
Il faut aussi comprendre que nos personnages commencent l’aventure « tout nus », avec très peu de vie, et que les premiers niveaux sont très difficiles à terminer tant que l’on n’a pas engrangé assez de power-ups. Un véritable défi pour les inconditionnels de la série, décourageant pour les autres…
Finalement, tout aurait pu être du même acabit : des niveaux ardus mais dynamiques, inspirés, où l’on se serait fait plaisir en se remémorant les sensations des premiers Mega Man en 2D, dans un style neuf…
Mais voilà, il aura fallu que les développeurs succombent à la tradition (bien connue des joueurs de Mega Man) des « mini-jeux-de-course-à-la-mords-moi-le-nœud », en 3D, et à la maniabilité plus que douteuse, en nous sabordant deux niveaux entiers (ce qui représente près d’un quart du jeu, tout de même). En voici un aperçu :
Dans le premier, vous vous trouvez aux commandes d’un jet des neiges lancé à toute allure (vous ne pouvez bien sûr pas vous arrêter). N’espérez pas vous en sortir avant d’avoir mémorisé chaque virage, la position de chaque tremplin, de chaque fosse, par cœur. Un niveau abominable, irritant au possible, et qu’il vous faudra pourtant visiter et revisiter pendant des plombes pour collecter les bonus dont vous aurez besoin par la suite.
En passant, si je voulais un jeu de course à ski, je me serais acheté un jeu de course à ski !
Quant au second, mes enfants… il tient de la torture !
Vous dirigez un vaisseau volant dans une ville. Impossible de s’arrêter, de tourner. Vous devez suivre un rail invisible et détruire une grosse navette devant vous, dans le délai imparti, sans quoi… pouf ! vous explosez subitement et recommencez du début ! Je précise que les commandes assez peu ergonomiques, pour rester poli, nécessiteront des dizaines de tentatives. Je suggère l’acquisition d’un tube d’aspirine et de sédatif. Personnellement, j’ai mis plusieurs heures pour finir ce niveau. Content ! J’ai jeté le jeu par la fenêtre juste après.
Et pour l’anecdote, c’est à cause de ce niveau en particulier que j’ai arrêté de mettre à jour la partie Mega Man du site. J’étais dingue de la série, je lui fais la gueule depuis 15 ans maintenant. Traumatisant à ce point !
Ma conclusion, si besoin : Mega Man X8 est un titre conçu pour les fans de la première heure et les fous de la gâchette. En dépit de ses nombreuses qualités, deux niveaux ratés le plombent lamentablement. C’est bien dommage !
Ordre proposé :
Earthrock Trilobyte > Gigabolt Man-o-War > Avalanche Yeti > Burn Rooster > Bamboo Pandamonium > Optic Sunflower > Dark Mantis > Gravity Antonion