Powermonger

Powermonger Powermonger Powermonger Powermonger

Développeur : BullfrogGraphismes :
Éditeur : Electronic ArtsSons et musiques :
Année : 1990Difficulté :
Genre : StratégieDurée de vie :
Nombre de joueurs : 2 par modemNote : 8/10


Un jeu de guerre en 3D isométrique qui rappelle forcément Populous (des mêmes développeurs).

Vous incarnez un roi en exil qui se voit contraint, à la suite d’une catastrophe naturelle, de guider son peuple vers de plus vertes contrées.
Sitôt débarqué sur une île, il décide d’y établir son royaume, et, dans la pure tradition humaniste des jeux vidéo : massacrer ou assujettir tous les autochtones.

En mode campagne, le territoire à conquérir se compose de 195 régions (autant de niveaux). Vous trouvez également un générateur de carte aléatoire pour jouer une partie rapide.

Toutefois, on se rend bien vite compte que la stratégie « rentre dedans » façon Attila le Hun ne fonctionne qu’un temps. Pour gagner dans ce jeu, passé les premiers niveaux, il faut savoir faire preuve de finesse et de diplomatie (mon record, c’est le niveau deux).

En théorie, vous êtes censé donner des directives à vos petits soldats en cliquant sur des icônes. J’ai compris rapidement comment raser un village. Mais il paraît qu’il est possible de commercer avec les locaux (de préférence avant de brûler leur maison), d’inventer des choses (des armes je suppose), de jouer les espions, de martyriser des moutons… Ah, et de convaincre des chefs de guerre ennemis de rallier votre cause, en leur mettant de l’or dans les mains ou du fer dans les côtes, selon la méthode qui vous sied !

Un effort certain a été prodigué pour insuffler vie et réalisme à ce petit monde.
D’abord, le passage des saisons, qui marque les paysages et s’accompagne d’effets concrets sur différents points de jeu. Par exemple, en hiver, il est plus difficile de se ravitailler en nourriture. Dans le même genre, les conditions météo (pluie, neige) et la topographie du terrain exercent une influence sur la progression des troupes ou le dénouement d’une bataille. Enfin, n’oublions pas la bande-son qui révèle de précieux indices sur tout ce qui se passe à l’écran.

« Bêêê !
— Michael, vous êtes à l’antenne ! »

Pour l’anecdote, les ordres envoyés à vos généraux transitent par pigeons voyageurs ! Cela entraîne des temps de réponse non négligeables qu’il faut anticiper sur de longues distances. Quant aux habitants, ils sont tous identifiables. Chacun d’entre eux dispose d’une mini-biographie comprenant son nom, son village d’origine et son statut. En outre, ils semblent mener leur propre vie indépendamment des actions du joueur.

Grâce à toutes ses innovations, Powermonger plante les bases du jeu de stratégie en temps réel, avec ses problématiques de commandement d’unités et de logistique.
Sur le plan technique, il se montre bien évidemment plus avancé que son prédécesseur ; j’en veux pour preuve, l’option pour zoomer et faire pivoter le terrain, ainsi que le fait d’assister à des batailles à grande échelle (une dizaine de soldats affichés, bah quoi, c’est un progrès !)

Par rapport à Populous, il y a certes une plus grande profondeur de jeu, offrant le choix entre de multiples stratégies. En revanche, l’interface imbitable exige une persévérance forcenée de la part du joueur débutant.

Pour finir, en 1992 sortira Powermonger: WW1 Edition, une extension sur le thème de la première guerre mondiale.

Où le télécharger ?
Abandonware-France (PC)
Amiga Sector One
Planet Emulation
The Old Computer