Powerdrome

Powerdrome Powerdrome Powerdrome Powerdrome

Développeur : M. PowellGraphismes :
Éditeur : Electronic ArtsSons et musiques :
Année : 1988Difficulté :
Genre : CourseDurée de vie :
Nombre de joueurs : 2 par modemNote : 5/10


« Hé ! Doc, je crois que nous sommes retournés en 1988.
— Par tous les pépins de la pomme de Newtown ! Le convecteur temporel de la DeLorean doit être coincé ! »

Powerdrome est un jeu de course de navettes futuristes développé en 1987 sur Atari ST. Cette version Amiga a bénéficié, si je ne m’abuse, de quelques améliorations mineures ainsi que d’une course supplémentaire).

Les commandes ultra-sensibles rendent votre engin pratiquement incontrôlable. Pour corser les choses, vous devez surveiller constamment votre altitude afin de rester dans un mince intervalle. Trop bas : vous vous écrasez, trop haut : vous vous heurtez à un mur invisible. Les concepteurs ne se sont pas privés de tirer parti de cet axe vertical en farcissant littéralement leurs circuits de tunnels tortueux. Imaginez un simulateur de vol dans un espace réduit à un tube de quelques mètres de diamètre. Vous vous souvenez de ces niveaux d’Ace Combat où l’on slalomait dans un canyon ?

« Nous sommes en 1988, Doc. »

Oh, eh bien alors Star Fox, ces tunnels étroits à l’intérieur de vaisseaux-croiseurs…

« La Super Nintendo n’existait pas, Doc… »

Nom de Zeus ! Ces gens-là n’ont connu que les séquences de pilotage de Captain Blood ?

Bon, le vaisseau peut se diriger à la manette, mais le manuel conseille d’employer la souris. Je vais vous donner les commandes principales histoire de ne pas user trop vite votre patience, vous en aurez besoin !

À la souris : bouton droit pour accélérer, gauche pour ralentir, les deux en même temps pour activer le turbo (et encadrer un mur dans la seconde qui suit).
Au clavier (Azerty) : « E » pour allumer ou éteindre le moteur, « Q » pour se repositionner au milieu de la piste, « B » pour appeler la navette de sécurité (en cas de « panne »), « X » et « C » pour diminuer ou augmenter le centering field, une sorte de stabilisateur automatique, très utile pour débuter mais qui réduit considérablement la vitesse, et enfin « Shift + Q » pour quitter, vous me direz merci plus tard !
En mode « réparation », pour changer des pièces, superposez le pavé numérique à l’image sur l’écran : touches « 4 » et « 6 » pour l’aile gauche ou droite, « 8 » pour le cockpit, « 1 » et « 3 » pour le moteur gauche ou droit, et la barre d’espace sert à quitter.

Powerdrome comprend sept circuits repartis sur plusieurs planètes. Vous évoluez dans un championnat comparable à ceux de Formule 1, opposé à quatre contendants. Une petite part de stratégie consiste à régler différents paramètres du vaisseau pour s’adapter à votre style de pilotage, ou à choisir le type de carburant, ou la nature du « revêtement » (filter en anglais, censé se changer en fonction du type d’atmosphère rencontré et des conditions météo : un mauvais choix vous expose à des dégradations matérielles).
Et comme en Formule 1, les courses sont longues, trop longues… Comptez une phase de qualification, puis 20 à 50 tours de piste, avec les sempiternels arrêts au stand pour refaire le plein et réparer.

« C’est pas le pied. »

En tout cas, il faut reconnaître que la sensation de vitesse est bonne… pendant une seconde environ. Puis, on éprouve une deuxième sensation : celle de traverser le pare-brise tête en avant, ou celle que doit ressentir une bille dans un flipper !

Vous l’aurez compris, on a affaire à un jeu très exigeant, qui demandait beaucoup de temps et de persévérance avant d’en tirer un quelconque amusement. Je pense que c’était voulu. Après tout, il en faut, des jeux techniques. En plus, on vous a laissé sept ans pour vous faire la main dessus, avant la sortie du fameux Wipeout (PlayStation, 1995) qui éclipsera définitivement tous les concurrents du genre.

Aujourd’hui, il paraît évidemment difficile de s’y mettre, mais replacé dans le contexte de l’époque, il n’y avait pas tellement de comparaison.

Note : Un remake homonyme est sorti en 2004 sur PC et consoles (PlayStation 2 et Xbox).

Où le télécharger ?
Abandonware-France (PC)
Planet Emulation
The Old Computer