Ghosts ‘n’ Goblins

Ghosts ‘n’ Goblins Ghosts ‘n’ Goblins Ghosts ‘n’ Goblins Ghosts ‘n’ Goblins

Développeur : EliteGraphismes :
Éditeur : EliteSons et musiques :
Année : 1990Difficulté :
Genre : Plates-formesDurée de vie :
Nombre de joueurs : 2 alternésNote : 6/10


Ghosts ‘n’ Goblins met en scène un chevalier (dénommé Arthur ou Lancelot, selon les versions), traversant en courant des paysages lugubres, envahis de zombies et autres créatures horrifiques. L’objet de sa quête, si l’on peut dire, est encore une princesse, enlevée par un seigneur de l’enfer…

Sorti en 1985 sur bornes d’arcade (d’abord au Japon), il a connu un succès phénoménal dans le monde entier, en raison de son action frénétique, assortie d’une apparence de cartoon. Quand vous vous faites toucher une première fois, Arthur perd son armure et se retrouve en caleçon. Vous n’avez dès lors plus droit à l’erreur, du moins jusqu’au ramassage hypothétique d’une nouvelle armure.

La difficulté est insensée, à tel point qu’une faible minorité des joueurs a dû dépasser le premier niveau. Figurez-vous qu’il y en a six, et qu’à l’issue du sixième, on vous demandera de tout recommencer ! L’épilogue ne vous sera octroyé qu’en fin de second parcours.

Les mécaniques demeurent rudimentaires. Le héros ne peut tirer qu’à l’horizontale, et se voit incapable de modifier sa trajectoire pendant un saut. En revanche, la partie est pimentée par l’apparition constante et le comportement imprévisible des ennemis, ainsi que par la découverte sporadique de nouvelles armes de jet. Il en existe cinq (lances, dagues, torches, haches et crucifix), attribuées de manière aléatoire, et conférant un nombre de projectiles illimités. En ce sens, on pourrait considérer le jeu comme l’un des premiers représentants du genre « run and gun » (courir et tirer), après Commando (1985, vu de dessus) et avant Contra (1987, vu de côté).

Je me pose toujours une question, et serais curieux de retrouver des témoignages écrits à ce sujet : si la version originale (japonaise) ne cachait pas ses références religieuses, ont-ils censuré les versions occidentales ? Est-ce la raison pour laquelle les crucifix ont été remplacés par ces ridicules « boucliers de jet » ?

Quoiqu’il en soit, le succès planétaire a donné lieu à d’innombrables adaptations, de qualité variable, sur à peu près toutes les consoles et micro-ordinateurs de l’époque (la version NES de 1986 est la plus connue). La version Amiga, bien que d’honnête facture, est arrivée si tard (cinq ans après l’originale) qu’elle tenait lieu de classique démodé, tout au plus. J’ai cependant constaté des saccades dans l’animation. En outre, la direction au joystick (« haut » pour sauter) rend certains passages excessivement délicats (vous apprendrez à détester les échelles). Et contrairement à l’arcade, il n’est plus permis de tirer vers l’arrière pendant un saut. Au moins, les six niveaux sont conservés (il ne nous est d’ailleurs pas imposé de les terminer deux fois).

Aujourd’hui, il est aisé de retrouver les titres originaux sur émulateur arcade. C’est l’option privilégiée si vous souhaitez y rejouer.

En plus des adaptations, différentes séries dérivées lui ont succédé : Gargoyle’s Quest (Game Boy, 1990), Demon’s Crest (Super Nintendo, 1994) et Maximo: Ghosts to Glory (PlayStation 2, 2001-2002).

Concernant les inévitables remakes et hommages, je me contenterais de citer les plus notables : Ultimate Ghosts ‘n’ Goblins (PSP, 2006) ; Ghosts ‘n’ Demons (PC, 2015), un jeu amateur et gratuit, distribué à l’occasion des 30 ans de la série ; Ghosts ‘n’ Goblins Resurrection (Nintendo Switch, 2021), au style visuel « moderne » que j’ai l’habitude d’appeler « paquet de lessive ».

Dans un autre genre, cuisiné à la sauce Metroivania, vous avez encore : Cathedral (2019).

Vous me préviendrez si l’un de ses liens claque, naturellement ?

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Où le télécharger ?
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