Centurion: Defender of Rome
Développeur : Bits of Magic | Graphismes : |
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Éditeur : Electronic Arts | Sons et musiques : |
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Année : 1991 | Difficulté : |
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Genre : Stratégie | Durée de vie : |
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Nombre de joueurs : 1 | Note : |
8/10 | |
Encore un jeu qui ne m’emballait pas en regardant des photos (les cartes de l’Europe me hantent depuis le collège).
Vivez l’ascension d’un ambitieux centurion, et à travers elle, la constitution de l’empire romain, par la conquête et la diplomo la diplama ou bien à coups de glaive dans la gueule.
La présentation claire et soignée, le nombre d’options réduit en début de jeu font que l’on rentre dans le bain facilement. Collecter les taxes, enrôler des soldats, attaquer les pays alentour : la routine simple d’un jeu de stratégie au tour par tour.
La nouveauté, ce sont les scènes de bataille, qui font voir, presque grandeur nature, les deux armées se faire face, de chaque côté de la plaine. Et juste avant que tout ce petit monde ne lave son linge dans la saignante, on vous propose d’employer différentes formations militaires préétablies. Je ne sais pas dans quelle mesure la tactique prévaut sur la chance. C’est peut-être ça, l’art de la guerre, un « pierre-feuille-ciseaux » glorifié ?
Toujours est-il que vous pouvez influer à tout moment sur le cours de la bataille, par l’intermédiaire d’une « pause active », durant laquelle votre général (s’il est à portée de voix, et accessoirement, en vie), émet des ordres, de façon à diriger chaque cohorte individuellement. Vous observez ainsi, en temps réel, les légions manœuvrer, les cavaliers attaquer sur les flancs, les soldats paniqués jouer des cliquettes, les archers… tiens, où sont-ils, les archers ?
Bien entendu, vous avez le droit de déferler frontalement sur vos ennemis en hurlant. C’est une tactique !
L’alternative à la guerre, appelée « di-plo-ma-tie », consiste à traverser une frontière à la tête d’une horde de gros bras, et demander au seigneur local de vous laisser la place. L’affaire semble s’expédier sur un coup de dés. Je suppose que ça ne coûte rien de menacer ses voisins avant de les envahir. En outre, cela vous donne l’occasion de bavarder avec quelques figures historiques : Vercingétorix, Cléopâtre, Hannibal…
Entre les phases de batailles, vous gérez vos terres (et vos sujets) de manière traditionnelle, en préparant leur défense contre les attaques extérieures (barbares), et en équilibrant le niveau des impôts afin de réduire le risque de révolte. Autre manière de contenter la plèbe : participer à des courses de chars ou à des combats de gladiateurs. Ces séquences prennent la forme de mini-jeux d’arcade empruntés, comme on en a l’habitude.
Plus tard, beaucoup plus tard, quand le trésor le permettra, viendra le moment de vous offrir une flotte, de remplir vos petits navires de légionnaires, et d’aller dire bonjour à nos cousins bretons, de l’autre côté de la Manche…
D’autres images : là, là, là, là, là, là, là, là et là. Ça suffit ?
Je conseillerais d’installer le jeu sur disque dur (beaucoup plus rapide) ou de s’atteler à la version originale (PC-DOS) ; et dans tous les cas, de couper le son !
Sur le même thème, il y avait aussi Annals of Rome (PC-DOS, 1986, adapté sur Amiga deux ans après), Cohort et Cohort 2 (1991/1993, PC/Amiga/Atari), Rome: Pathway to Power alias Rome: AD 92 (1992, Amiga puis PC-DOS). Et bien sûr, un peu plus tard, un certain Rome: Total War (2004).
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