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Hexen: Beyond Heretic

Hexen: Beyond Heretic Hexen: Beyond Heretic Hexen: Beyond Heretic Hexen: Beyond Heretic

Développeur : Raven SoftwareGraphismes :
Éditeur : GT InteractiveSons et musiques :
Année : 1995Difficulté :
Genre : Tir subjectifDurée de vie :
Nombre de joueurs : 1*Note : 8/10


(*) Mode multijoueur de 2 à 8 en réseau local.

Considéré comme la suite d’Heretic, techniquement dépassée, selon certains, parce que Quake était sorti entre-temps, pourvu d’un nouveau moteur, entièrement en 3D. Personnellement, je préfère la forme raffinée d’un moteur 3D d’ancienne génération, avec ses textures pixelisées et l’inclusion de sprites (images en 2D) pour représenter les monstres et les bonus ; plutôt qu’un environnement uniformément gris ou marron, et d’objets en 3D minimalistes et anguleux… Bon j’avoue, Quake me fiche trop la trouille !

L’histoire… On vous demande d’occire méchant démon-sorcier numéro 2. Référez-vous à la page d’Heretic si vous n’arrivez pas à suivre.

En dépit des apparences, Hexen est un modèle de suite innovante. Vous avez d’abord trois personnages jouables au lieu d’un, dotés d’arsenaux propres et aux styles de jeu distincts : le guerrier est spécialiste du combat rapproché, le mage est plus fragile mais « censé exceller » à distance, tandis que l’ecclésiastique fait figure de classe hybride.

Les niveaux sont beaucoup plus sophistiqués et ils ne se succèdent plus de manière linéaire. À présent, ils s’organisent autour d’une « place centrale » (hub) recelant de multiples voies d’accès vers des niveaux secondaires. Des annexes se rendent accessibles, une par une, après avoir actionné des interrupteurs dissimulés, ou résolu une énigme (ramasser un objet puis l’utiliser où il faut). Par ailleurs, davantage d’interactions avec l’environnement sont permises (les fameux vitraux à pulvériser dans le premier niveau, d’autres objets destructibles comme des pots ou des arbres, ou encore des pans de mur à pousser ou à faire pivoter pour révéler des corridors cachés).

Par rapport à Heretic, un plus grand accent est porté sur l’exploration, étayée par des séquences de jeu plus variées : traverser des surfaces piégées par des lanceurs de projectiles dans les murs, des pieux jaillissant du sol, des plafonds qui s’affaissent ; ou sauter sur des plates-formes précaires au-dessus de fosses dont on ne voit pas le fond. Bien sûr, les monstres ne manquent pas de hanter ces lieux. Le jeu emploie d’ailleurs allègrement ce qu’on appelle des scripts : des évènements programmés pour se déclencher à la suite d’actions exécutées par le joueur (typiquement, se jeter sur un bonus placé en évidence et voir des hordes d’ennemis surgir de toutes les directions, ou le sol se dérober sous vos pieds). Ces traquenards vicieux, alternant avec des périodes de respiration, couplés à une bande-son de haute volée, instille une tension sans commune mesure avec Heretic.

Le problème, c’est qu’à la différence d’Heretic, je passe le premier quart d’heure à trucider des monstres, à déjouer des pièges, avant d’errer pendant des heures et des heures dans des labyrinthes dépeuplés, à la recherche de l’interrupteur oublié, et dans le cas où je finisse par le trouver, aller et venir encore, en me demandant quel effet, ledit interrupteur, a pu produire…

Accessoirement, je trouve que les trois personnages, et en particulier leurs armes, sont mal équilibrés. Je choisis presque toujours l’ecclésiastique, rarement le guerrier. Le mage, absolument jamais. Le fait que chacun d’eux ne dispose que de quatre armes, et seulement deux types de munitions (partagées), nous oblige à être parcimonieux.
Le gros point fort d’Hexen, c’est son atmosphère sombre, mais quand il s’agissait de m’amuser, je préférais Heretic.

La suite, et troisième épisode de cette trilogie (je vous laisse deviner l’intrigue), Hexen 2 (1997), bénéficie enfin du moteur 3D de Quake, ce qui lui confère un look plus moderne, mais aussi plus « lisse », à mon avis. Les énigmes se trouvent encore plus élaborées (frustrantes) et la pénurie de munitions encore plus contraignante… Bon j’avoue, les hommes-jaguars me fichent trop la trouille !

Comme pour Heretic et Doom, je recommanderais d’utiliser GZDoom, et si le cœur vous en dit, d’installer des mods !

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J’ai coutume de mentionner les successeurs spirituels, mais sans conviction dans le cas présent, au vu des images et des avis négatifs : Graven (2021).
Peut-être préférez-vous vous tourner vers Amid Evil (2019).

Où l’acheter ?
GOG