Heretic: Shadow of the Serpent Riders
Développeur : Raven Software | Graphismes : |
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Éditeur : id Software | Sons et musiques : |
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Année : 1994 (1996 en Europe) | Difficulté : |
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Genre : Tir subjectif | Durée de vie : |
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Nombre de joueurs : 1* | Note : |
8/10 | |
(*) Mode multijoueur de 2 à 4 en réseau local.
Je pensais être original, à avoir connu Hexen bien avant Heretic, mais si j’en crois Wikipédia, Heretic ne serait « sorti » en 1994 qu’aux États-Unis, sous forme Shareware (distribué par voie postale). La version définitive, Heretic: Shadow of the Serpent Riders, est apparue en magasins (et en Europe) en 1996, soit un an après Hexen. Elle comprend cinq épisodes au lieu de trois.
Wikipédia m’apprend également l’existence d’un certain Heretic 2 (1998), tiens donc !
Nous nous intéresserons sur cette page à Heretic premier du nom, une variation de Doom sur le thème de la (dark) fantasy (médiéval-fantastique-horreur). Peu d’innovations techniques sont à signaler : la possibilité d’incliner la caméra en hauteur ou de transporter une variété d’objets et de les utiliser en temps utile, conférant de nouvelles options tactiques. Outre les traditionnelles potions de soin, les torches et les anneaux d’invincibilité qui se passent d’explication, le joueur dispose des emblématiques « tomes de pouvoir » qui modifient le comportement de toutes les armes pendant 40 secondes, d’espèces de sabliers explosifs à poser où l’on veut, d’artefacts permettant de se téléporter à l’entrée du niveau, un autre qui change les ennemis en poulets, et un dernier qui permet de voler !
L’histoire… Trois méchants démons-sorciers (chevaucheurs de serpents) ont brutalement conquis et asservi autant de mondes. Un elfe insoumis rebelle pardon, hérétique, a juré d’occire… le plus faible des trois, seulement ; nous laissant deux méchants démons-sorciers sous le coude pour approvisionner les deux futurs épisodes de notre trilogie : Hexen: Beyond Heretic puis Hexen 2, qui nous exposeront sans fard les deux derniers tiers de cet haletant feuilleton.
Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, ce jeu est clairement porté sur l’action directe. Il y a des monstres partout, quasiment sans interruption. Paradoxalement, cela amenuise le sentiment d’anxiété du joueur, trop occupé à s’adonner à un canardage débridé. Les combats sont incessants et exigeants, notamment dans les plus hauts niveaux de difficulté, passé le premier chapitre. Les niveaux sont comparables à ceux de Doom : relativement complexes, mais peu étendus, de sorte que l’on passe la majeure partie de son temps à se battre, et le reste, à fouiner dans les coins (hé hé hé…) pour refaire le plein de munitions et d’équipements.
La seule chose qui me chagrine, c’est que si Heretic vieillit peu (grâce aux mods), je ne puisse guère en dire autant. À mon grand dam, je ne suis plus capable d’y jouer tout l’après-midi sans souffrir des doigts et des poignets. 27 ans déjà ! (Penser à mettre à jour cette page chaque année.)
La version vendue par GOG (lien en bas de la page) fonctionne à l’aide d’un émulateur DOS, assez pénible à configurer. Comme pour Doom, je vous suggère de ne conserver que le fichier contenant les niveaux (« Heretic.wad ») et de le lancer via le moteur GZDoom.
La communauté des modders fournit, bien entendu, de nombreuses modifications. Il existe un Brutal Heretic, sur le modèle de Brutal Doom, auquel ils ont adjoint un système de points d’expérience et des effets pyrotechniques tape-à-l’œil. Personnellement, je me suis tourné vers une version actualisée graphiquement sans autre fioriture.
Sous la vidéo, vous trouverez des instructions pour installer les mods. Sur Windows, il suffit de copier des fichiers se terminant par « .wad » ou « .pk3 » dans le répertoire d’installation de GZDoom, puis de créer un fichier texte, sauvegardé avec une extension « .bat », renseignant le nom des mods. Une précision : le mod « Heretic HD PBR » est livré avec une ancienne version du moteur GZDoom. Contrairement à ce qui est suggéré, vous n’en avez pas besoin (les autres mods ne seraient plus compatibles). Télécharger donc l’archive, mais n’extrayez que les fichiers dont le nom commence par « Heretic ».
Sans fioriture mais du gore s’il vous plaît !
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