Système : PlayStation 2/PC | Graphismes : |
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Éditeur : Capcom | Sons et musiques : |
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Année : 2003 | Difficulté : |
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Genre : Erreur de casting | Note : |
2/10 |
X, fatigué par tant de batailles, s’est retiré des chasseurs de Mavericks. Depuis, le mouvement a perdu de son influence et c’est une organisation secrète, appelée Alerte Rouge, qui fait la loi.
Un jour, au cours d’une mission, Zero rencontre Axl, un jeune réploïde qui dit vouloir rompre avec le syndicat. Celui-ci est recherché par Red, le chef d’Alerte Rouge, qui n’entend pas laisser un de ses membres-clés passer chez l’ennemi. Il en vient à déclarer la guerre aux chasseurs…
Tout commençait pourtant bien. Une belle intro animée plantait le décor et nous présentait le nouveau personnage de la série, Axl, qui a la capacité d’imiter l’apparence et les facultés de ses adversaires. Le manuel nous promettait même une innovation intéressante, appelée double hero system (comprenez : le fait de pouvoir changer de personnage, parmi deux, à tout moment au cours de la partie). Finalement, cet épisode se révèle lent, peu maniable, ennuyeux… En somme, tout le contraire de ses prédécesseurs.
Vous l’aurez remarqué, le jeu est entièrement réalisé en 3D, avec un effet visuel très à la mode en ce moment (2003) : le cel-shading, qui consiste à souligner le contour des objets, comme dans un dessin animé.
Mega Man X7 alterne entre deux phases de jeux : le « mode 2D », dans lequel on déplace son personnage sur un seul plan vertical, le plus souvent vu de côté, comme dans les précédents opus (à la différence que les décors, eux, sont en 3D) ; et le « mode 3D », où l’on évolue à 360°. C’est de là que proviennent les plus grosses tares du jeu : visibilité médiocre, problèmes de caméra, contrôle imprécis (il faut utiliser la visée automatique pour compenser, comme dans la plupart des jeux en 3D, d’ailleurs), et surtout, une lenteur que l’on n’a jamais connue dans un Mega Man…
On aurait aussi aimé que le passage à la 3D s’accompagne d’une plus grande liberté de mouvement, mais j’en demande trop, peut-être.
Pour compléter ce tableau déjà pas reluisant, les graphismes se montrent minimalistes, on se croirait revenu dix ans en arrière (je ne peux pas m’empêcher de penser à ma référence en matière de 3D moche : Fade to Black, en parcourant certains couloirs vides et anguleux). Quant à la bande-son… n’en parlons pas !
Grosse déception donc, surtout qu’un niveau sort tout de même son épingle du jeu : Deep Forest, entièrement réalisé en « mode 2D » et sans doute davantage travaillé que les autres, visuellement. Ah, si tout le jeu avait été comme ça…
Ordre proposé :
Tornado Tonion > Splash Warfly > Flame Hyenard > Ride Boarski > Snipe Anteater > Wind Crowrang > Vanishing Gungaroo > Soldier Stonekong
Pour profiter au mieux de l’expérience, je recommande la version PC, qui n’inclut pas le support de la manette. À vous les joies d’un jeu boiteux en 3D, au clavier !