The Sentinel
Développeur : Steve Bak | Graphismes : |
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Éditeur : Firebird | Sons et musiques : |
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Année : 1988 | Difficulté : |
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Genre : Stratégie | Durée de vie : |
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Nombre de joueurs : 1 | Note : |
7/10 | |
L’adaptation d’un jeu sorti en 1986 sur BBC Micro (développé par Geoff Crammond) et connu sous le nom The Sentry aux États-Unis.
Dans un monde étrange et désolé, vous essayez d’atteindre le point culminant d’une région accidentée pour neutraliser la sentinelle, une espèce de tourelle de défense équipée d’un rayon désintégrateur.
L’ennui, c’est que vous incarnez vous-même une autre espèce de tourelle fixe. Impossible de vous déplacer. Vous savez seulement tourner, observer et synthétiser des objets à distance, notamment des clones de vous-même, vers lesquels vous transfèrerez votre conscience. Tout se joue sur cette dernière faculté, qui met admirablement en pratique la maxime de Lavoisier :
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. »
Doucement, j’explique ! Vous disposez, vous aussi, d’un joujou désintégrateur. Il permet d’absorber les objets alentour (des arbres pour commencer) pour en faire de l’énergie. Ensuite, cette énergie est consommée pour fabriquer d’autres robots comme vous. Une fois votre clone placé, transférez-vous dedans, et vous voilà relocalisé ! Comme les arbres viennent en nombre limité, je vous suggère d’absorber votre ancienne carcasse après chaque « saut ». Attention, vous devez viser la surface au sol, à la base de votre cible, d’où la nécessité de vous placer en surplomb.
La sentinelle tourne sur elle-même de façon régulière, comme un phare. Si elle vous prend dans son champ de vision, vous perdez de l’énergie rapidement (tandis qu’au même moment, des arbres jaillissent du sol, ailleurs sur la carte, rien ne se perd !). Déguerpissez en vitesse, regagnez une position plus favorable, de préférence derrière votre ennemie, à la même hauteur, voire au-dessus, et faites-lui un talus dans le dos, si j’ose dire.
Le niveau se termine quand vous occupez le point culminant à la place de la sentinelle et que vous appuyez sur « H ». Bien entendu, la partie s’achève si votre énergie est épuisée.
À propos, voici les commandes :
- « T » (tree) : plante un arbre.
- « B » (boulder) : crée une plate-forme sur laquelle percher l’un de vos clones.
- « R » (robot) : place un robot synthoïde (un clone à vous).
- « H » (hyperspace) : vous téléporte soit au niveau suivant (si vous occupez la position de la sentinelle), sinon, ailleurs sur la carte, à une altitude inférieure ou égale.
- « U » (U-turn) : demi-tour rapide, très utile !
- « Clic gauche » : désintégrer/absorber un objet.
- « Clic droit » : prendre le contrôle du clone ciblé.
The Sentinel est un jeu culte par bien des égards (originalité du concept, pionnier en matière de 3D, durée de vie astronomique : 10 000 niveaux). Malgré tout, je n’accroche pas vraiment. Je n’aime pas les jeux d’infiltration stressants où le moindre faux pas déclenche une alarme, c’est un peu le cas ici. Imaginez-vous gravir une colline balayée par six ou sept phares, en restant dans l’ombre ; cela vous donne une idée de la difficulté des niveaux avancés, lorsque la sentinelle invite des copines…
La musique vous fera penser à Obliterator, Beyond the Ice Palace et quelques autres du même auteur (David Whittaker).
La suite s’appelle Sentinel Returns (PC et PlayStation, 1998). Plus tard, suivront plusieurs remakes, dont Capita (iOS) et Zenith (PC).
Sur Planet Emulation, vous le trouverez dans la rubrique « Compilations », à la lettre « E ».
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