Pool of Radiance

Pool of Radiance Pool of Radiance Pool of Radiance Pool of Radiance

Développeur : Ubi SoftGraphismes :
Éditeur : SSISons et musiques :
Année : 1990Difficulté :
Genre : Jeu de rôleDurée de vie :
Nombre de joueurs : 1Note : 7/10


Sorti en 1988 sur Commodore 64 et Apple II, ce serait le premier jeu à profiter d’une licence AD&D (Donjons et Dragons), donc reprenant les règles et l’univers du fameux jeu de rôle « papier » (l’univers en question s’appelle Les Royaumes Oubliés ou Forgotten Realms en VO). Il a été suivi d’une douzaine de suites et déclinaisons partageant la même interface et le même moteur de jeu (notamment, Buck Rogers: Countdown to Doomsday en 1990). La série se distingue enfin par son packaging : des boîtes de couleur dorée, c’est pourquoi l’on désigne tous ces jeux sous l’appellation Gold Box.

Les connaisseurs de Donjons et Dragons abordaient sans dépaysement la phase de création de personnages avec choix des races, classes, alignements moraux (ordre, chaos, bon, mauvais), et l’attribution de statistiques au hasard. Ensuite, ils passaient des heures devant des petits carrés de dix pixels sur dix à personnaliser l’apparence de leurs avatars ! Ce temps n’était pas complètement perdu d’ailleurs, parce que ces personnages pouvaient être importés dans les différentes suites. Le scénario et les illustrations se montraient assez fidèles à ce que l’on trouvait dans le format « boîte ».

Et alors typique de la grande époque : le titre était accompagné d’un livre-jeu auquel il fallait régulièrement se référer pour prendre connaissance d’une quête ou d’une énigme. Cela demandait un petit effort, mais ça participait aussi au charme d’un vrai jeu de rôle, n’est-ce pas ? Le sentiment d’être acteur de son histoire, quitte à y passer un peu plus de temps. De toute façon, on n’avait pas un jeu nouveau à télécharger chaque semaine à mon époque, cré vin diou !

Pour le reste, programme attendu : des donjons à explorer, des cartes à dessiner et des gobelins à zigouiller. L’interface reste compréhensible, même si elle n’a pas très bien vieilli, disons. Les combats tactiques vont droit à l’essentiel : bouger, taper, lancer des sorts, mais c’est cette simplicité que l’on aime retrouver dans les jeux d’antan. En revanche, ils prennent des plombes. On n’est peut-être plus habitués…

Si l’on résume, c’est un jeu réservé aux rôlistes inconditionnels. Comprenez : tout en anglais, laid comme une feuille d'impôt, plutôt difficile au début (surtout si l’on crée quatre personnages alors que le jeu en prévoit six) et un peu casse-pieds par moments (menus lourdingues, combats lents et interminables, dédales en 3D… comme c’est fatigant de dédaler).

Les amateurs du genre peuvent aussi lorgner du côté de ses suites : Curse of the Azure Bonds, Secret of the Silver Blades, Pools of Darkness et, dans un autre univers, Champions of Krynn (Lancedragon).

Il existe également une version NES (quelque peu relookée) et, bien plus récent, sur PC, un petit frère intitulé Pool of Radiance: Ruins of Myth Drannor (2001).

Où le télécharger ?
GOG (version PC/Mac/Linux réactualisée)
Planet Emulation
The Old Computer