Mega lo Mania
Développeur : Sensible Software | Graphismes : |
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Éditeur : Image Works | Sons et musiques : |
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Année : 1991 | Difficulté : |
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Genre : Stratégie | Durée de vie : |
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Nombre de joueurs : 1 | Note : |
7/10 | |
Être un dieu en deux leçons :
1) Apprenez à vos ouailles comment fabriquer des armes.
2) Commandez-leur d’exterminer tout ce qui se présente.
Félicitations ! Votre civilisation a prospéré !
Maintenant, vous connaissez les bases de ce jeu de guerre des dieux, dans le genre de Populous, quoique dans son développement, il me fait davantage penser à Nuclear War (aussi pour son humour).
On vous propose de mener neuf campagnes sur autant de mondes et à travers différentes époques. Vous disposez d’un contingent de départ de cent colons à répartir sur les trois îles à conquérir (je vous conseille d’en garder en réserve pour plus tard). Vous êtes confronté à un, deux ou trois divinités qui essaient de développer leur peuple et d’asseoir leur domination, exactement comme vous. Il est possible de lier des alliances précaires, le temps d’éliminer un troisième adversaire gênant, mais n’oubliez pas que votre objectif final demeure l’annihilation totale de toute faction rivale !
Concrètement, vous passez votre temps à partager votre main-d’œuvre en leur attribuant différentes tâches : recherche et développement, minage, fabrication d’armes, et bien sûr, formation d’une armée. C’est relativement simple, l’interface à base d’icônes est intuitive et des bulles d’aide permettent de s’y retrouver sans avoir recours au manuel.
Évidemment, à mesure que votre niveau technologique avance, vous aurez accès à un arsenal de plus en plus perfectionné, du lance-pierre aux bombes atomiques, en passant par les catapultes et les avions bombardiers. C’est beau le progrès, n’est-ce pas ?
Il s’agirait, d’ailleurs, du premier jeu vidéo à exploiter l’idée « d’arbre technologique », peu de temps avant Civilization.
Un seul bémol, selon moi, c’est qu’en dehors de l’aspect « course aux armements » (agrémenté de voix digitalisées rigolotes), il n’y a pas grand-chose à faire. Cela s’explique peut-être par une sortie précipitée du jeu…
Après la mort de Robert Maxwel, un homme d’affaires britannique très controversé, l’empire éditorial qu’il dirigeait s’est effondré pratiquement du jour au lendemain (en raison de dettes abyssales et diverses malversations). L’éditeur du jeu, Mirrorsoft en faisait partie. En conséquence, les créateurs de Mega lo Mania n’ont pas été justement rémunérés, et la suite prévue n’a pu être financée.
Leur jeu a tout de même été porté sur consoles (Mega Drive et Super Nintendo, notamment). Il est connu sous le titre Tyrants: Fight Through Time aux États-Unis.
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