The Halley Project:
A Mission in our Solar System
Développeur : Tom Snyder Productions | Graphismes : |
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Éditeur : Mindscape | Sons et musiques : |
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Année : 1986 | Difficulté : |
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Genre : Inclassable | Durée de vie : |
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Nombre de joueurs : 1 | Note : |
5/10 | |
Un jeu éducatif qui prend la forme d’un simulateur d’entraînement destiné aux astronautes.
Le but du jeu consiste à atteindre, le plus rapidement possible, une destination donnée (par exemple, la Terre) et avec un minimum d’information. Vous vous servez de points de repère (le soleil, les constellations) et de vos connaissances (la Terre, c’est bien la troisième planète en partant du Soleil ?).
La chose amusante, c’est que l’espace est représenté sur un seul plan. Un radar en deux dimensions est fourni, présentant les astres du système solaire, entourés des douze constellations du zodiaque, harmonieusement disposées sur la bordure d’un disque de 10 millions de kilomètres de rayon. En passant, le point qui clignote sur le radar est votre « base secrète », située sur la comète de Halley.
Vous pilotez votre vaisseau simplement, en choisissant une direction sur 360 degrés, puis une vitesse. Pour l’impression d’évoluer véritablement et librement dans l’espace, cantonné au seul plan horizontal, on repassera. En revanche, les notions d’inertie et les corrections de trajectoire sont intéressantes, tout comme l’appréciation des distances « astronomiques ». Cela s’apparente à une course d’orientation dans un cadre dépaysant.
Détail utile : Pour vous poser sur une planète, vous devez vous rapprocher puis en faire le tour, jusqu’à trouver une zone d’atterrissage. Un signal se fera entendre quand vous ferez face à la bonne longitude, et vous n’aurez alors plus qu’à cliquer sur le levier qui se trouve à gauche de l’écran.
Notez que pour faire fonctionner The Halley Project sur émulateur, j’ai dû réduire la « Slow Memory » de « 512 » à « None », dans l’onglet « RAM ».
J’en profite pour digresser un peu. La première fois (et la seule, à vrai dire) que j’ai réellement ressenti l’impression de me trouver dans l’espace, dans un jeu, c’était dans Space Engineers (PC, 2013-2019).
Je me souviens, au tout début, alors que je projetais de construire une base à la surface d’un astéroïde, avoir cherché vainement le bouton pour replacer l’angle de caméra dans sa position « par défaut », pour savoir où se trouvait le « haut » et le « bas », avant de me rendre compte, que, justement, ces notions n’existaient pas.
L’inertie des objets en mouvement était également mémorable. Si vous jetez un outil dans une direction, il ne s’arrête plus, et il est très difficile de le récupérer, parce qu’il sort bien vite de votre champ de vision, réduit à une tête d’épingle au milieu d’un paysage démesuré et sombre. Il faut réagir dans l’instant, vous ruer dans la direction où va l’objet, à une vitesse supérieure, mais sans le perdre des yeux. Se faisant, survient un autre problème : la facilité confondante avec laquelle on se trouve désorienté dans l’espace. Éloignez-vous un tantinet de votre astéroïde, en faisant la course aux objets perdus, et vous n’arriverez tout simplement plus à le localiser. En l’absence de référence visuelle, sur 360 x 360 degrés (les deux axes, cette fois), j’ai découvert qu’il était quasiment impossible de regagner son point de départ. La seule infime chance qu’il reste à l’astronaute perdu, c’est de choisir une direction au hasard, en priant pour ne pas s’éloigner davantage. Cela crée un véritable sentiment de panique. Je recommande d’essayer ce jeu, ne serait-ce que pour cette expérience unique de rapport au Vide et à l’apesanteur.
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