Germ Crazy

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Développeur : Open MindGraphismes :
Éditeur : Electronic ZooSons et musiques :
Année : 1991Difficulté :
Genre : StratégieDurée de vie :
Nombre de joueurs : 1Note : N/A


Les images bariolées au trait enfantin m’avaient fait penser à une variation rigolote de Docteur Maboul, avant que je ne tombe sur une photo de la boîte du jeu, présageant de développements à tout le moins sinistres…

Mais le choc le plus rude a été la rencontre avec l’interface ! Croyez-moi, j’en ai vu, des dispositions de boutons alambiquées, mais je n’imaginais pas que l’on puisse faire tenir autant de commandes dans l’espace limité d’un écran Amiga (ou Atari) de résolution modeste. Puis, j’ai eu le malheur de cliquer sur une icône, qui a fait surgir un bloc de nouvelles icônes imbriquées. J’ai ressenti le même sentiment de panique que lorsque j’essaie de payer un article sur le site d’Amazon. C’est là que je suis parti en courant…

Ce qui suit est mon interprétation du manuel. Il comporte une quarantaine de pages, auxquelles 14 sont affectées au scénario (réminiscent du Voyage fantastique, ou pour les jeunes, du troisième épisode de la première saison de Rick et Morty).

Vous incarnez un « chirurgien cellulaire », dans le futur. Toutes les maladies ont été éradiquées, sauf une, que votre petit frère vient d’attraper. Le pathogène est un virus du Rhume mutant, qui dévore, un par un, tous les organes du corps, en finissant par le cerveau. L’espérance de vie est de trois jours. C’est le temps qu’il vous reste pour trouver un remède et sauver votre frangin. Un simple travail de laborantin, quoi ; à ceci près que l’on vous aurait miniaturisé et transplanté dans son système sanguin (détail anecdotique, le protagoniste n’étant jamais exposé dans le jeu).

Le titre se présente comme un jeu de guerre à l’échelle microscopique, au milieu de tissus vivants. Vous commencez par sélectionner un organe qui servira de théâtre d’opérations, avant de placer des unités mobiles et immobiles dans l’espoir de contenir la prolifération du virus.

Ces « agents » (des banals anticorps aux espèces de drones militarisés tirant des lasers) consomment de l’énergie, et cette dernière se régénère en fournissant au patient la nourriture et le repos dont il a besoin (cela implique de minimiser son niveau de douleur par un traitement approprié). C’est ainsi que vous sautez régulièrement du monde des cellules à la chambre du malade pour vous assurer qu’il ne manque de rien, surveiller son état clinique ou administrer un médoc qui vous prodiguera des effets utiles sur le champ de bataille.

L’autre ressource indispensable est l’argent, qui sert à financer certaines procédures médicales, comme la machine qui maintient artificiellement en vie (quand les organes vitaux faillent), ou la transplantation. En cas de pénurie de fonds, le manuel suggère de vendre l’un des reins du patient au marché noir…

Et si tout échoue (tout faut), il reste toujours l’option de cliquer sur le revolver. C’est le seul bouton dont j’ai immédiatement saisi l’utilité : tirer une balle dans la tête de l’encombrant frérot et mettre un terme à la partie.

Bien que je n’aie pas eu le courage de me lancer là-dedans, c’est toujours un plaisir de dénicher ce genre de curiosités expérimentales, qui explorent des concepts avant-coureurs de genres établis aujourd’hui (le tower defense dans le cas présent).

Germ Crazy: Lost in Time Germ Crazy: Lost in Time Germ Crazy: Lost in Time Germ Crazy: Lost in Time

Où le télécharger ?
Planet Emulation
The Old Computer