Colonization
Développeur : MicroProse | Graphismes : |
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Éditeur : MicroProse | Sons et musiques : |
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Année : 1995 | Difficulté : |
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Genre : Stratégie | Durée de vie : |
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Nombre de joueurs : 1 | Note : |
9/10 | |
Colonization est considéré comme la suite de Civilization, dont il reprend en grande partie les mécaniques de jeu (exploration d’une carte au tour par tour, organisation d’une communauté de pionniers, extermination des peuplades autochtones… on a l’habitude) ; simplement, les voilà transposées à l’époque de la conquête des Amériques.
Vous incarnez un explorateur originaire de l’une des quatre puissances en compétition : l’Espagne, l’Angleterre, les Pays-Bas ou la France (les Portugais sont restés à la maison). Chaque nationalité confère un atout particulier ; par exemple, les Français ont de meilleures chances de s’entendre avec les Indiens. Le jeu commence dans un navire, juste au moment de la découverte du nouveau monde. Très vite, vous débarquez, sous les yeux inquiets des habitants du coin, et commencez la recherche d’un endroit propice où dresser votre premier campement, qui deviendra peut-être un village et puis, si vous avez de la chance, une colonie prospère, qu’il conviendra de développer (aussi bien en nombre d’âmes que par des moyens techniques), jusqu’à ce qu’elle se trouve en mesure de déclarer sécession vis-à-vis de son royaume de tutelle (la tutelle en question ne le prendra pas bien, je vous le dis tout de suite !). Alors, on résume pour les habitués des jeux de guerre : reconnaissance, croissance, indépendance !
L’immense terrain généré aléatoirement (en option) et la variété des stratégies envisageables vous laissent une grande liberté. Vous pouvez décider par exemple de tisser des liens avec les natifs Américains, ou bien, approche historique, de les écraser et de saccager leurs terres ; ou encore de convertir ces mécréants au christianisme (l’éditeur n’a pas voulu intégrer l’esclavage mais croyez bien que c’était au programme). En outre, vous ne manquerez pas d’activités accaparantes telles que commercer, cultiver, fortifier votre pré carré, chercher des trésors ou distiller du rhum.
À la différence de son cousin, Civilization, Colonization se veut un peu moins orienté vers la conduite militaire au profit du commerce et de la production de ressources. Gardez tout de même à l’esprit que le jeu se conclue nécessairement par une grande bataille, le jour où vous déclarerez votre souveraineté à votre bon roi… et à son armée.
En somme, voici un jeu de stratégie riche et intelligent, pas franchement spectaculaire, mais très prenant. Les parties durent des semaines ! Réservez néanmoins les premières heures à la lecture du manuel.
Je recommanderais la version PC, mieux présentée selon moi. Je n’aime pas beaucoup ce système de fenêtres multiples sur Amiga. Certes, les musiques sont de meilleure qualité, mais dans ce genre de jeu, on en vient tôt ou tard à couper le son.
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