The Clue!
Développeur : …and avoid panic by | Graphismes : |
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Éditeur : Neo | Sons et musiques : |
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Année : 1994 | Difficulté : |
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Genre : Stratégie-aventure | Durée de vie : |
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Nombre de joueurs : 1 | Note : |
8/10 | |
Un jeu allemand (Der Clou!), traduit en anglais (mal traduit, paraît-il, mais je n’y ai vu que du feu).
On vous a déjà fait jouer maintes fois les détectives, les reporters ou les espions ; que diriez-vous d’être un cambrioleur, pour changer ?
L’histoire commence en 1953, à Londres. Vous êtes Matt Stuvysunt, un béjaune qui vient d’arriver sans un sou en poche. Pas de problème, déambulez dans la rue et vous ne tarderez pas à faire des rencontres « enrichissantes », qui vous ouvriront des opportunités. Vous commencerez modestement par dévaliser un kiosque au pied de biche, mais déjà, les contraintes du métier s’imposeront à vous : avez-vous besoin d’un véhicule ? d’un ou plusieurs complice(s) ? de matériel ? est-ce que le lieu du casse est protégé par une alarme ? par des gardes ? avez-vous prévu une voie de sortie ? et non des moindres : en combien de temps la police pourrait se rendre sur les lieux, en cas d’impair ?
Vous l’aurez compris, c’est vous le cerveau, et l’exercice ne se limite pas à casser un carreau et à mettre tout ce qui vous passe par la main dans un sac (quoique cela en fasse partie !). D’abord, vous seriez bien inspiré de faire du repérage, d’identifier les compétences nécessaires (un coffre-fort à ouvrir ?) et recruter vos associés en conséquence. Échafaudez ensuite un plan, bien à l’abri, dans votre chambre d’hôtel. C’est pratiquement de la programmation : déterminez le rôle de chacun de vos équipiers et minutez chaque action. L’idée est de déjouer la sécurité le plus rapidement possible, de rafler ce qui a le plus de valeur et qui est transportable, si possible, sans laisser de traces.
Il n’y a pas de temps limité pour finaliser votre plan. Vous pouvez le sauvegarder, le décliner en plusieurs versions, revenir dessus plus tard. Sa réalisation s’opère sur simple pression d’un bouton, et tout s’anime automatiquement, selon vos consignes mûrement réfléchies, comme du papier à musique… sauf quand un imprévu survient.
Une fois votre forfait accompli (avec succès), se posera la question d’écouler la marchandise auprès de votre receleur préféré, tout en demeurant sous le radar de la police. Changez régulièrement de voiture !
Les casses se succèdent ainsi, dans l’ordre que vous voulez, à la manière que vous voulez, de plus en plus difficiles, mais aussi, de plus en plus lucratifs. Votre cible ultime ? Les bijoux de la couronne, naturellement.
Le concept de préparation d’un cambriolage dans ses moindres détails est directement repris d’un autre titre : They Stole a Million (Amstrad CPC/Commodore 64/ZX Spectrum, 1986). Ils l’ont habillé comme un jeu d’aventure en point & clic (sauf que, pour une obscure raison, le clic de la souris n’a aucun effet chez moi, alors j’ai joué au clavier). En pratique, vous vous déplacez d’un écran à un autre à l’aide des commandes basiques en bas de l’écran, observez votre environnement et dialoguez avec les personnages présents, tandis que dans le jeu d’origine, tout passait par des menus austères. L’ambiance en bénéficie grandement, même si l’interface n’est pas exempte de menus rébarbatifs. Un détail m’énerve : les dialogues ne défilent pas en appuyant sur entrée, ils s’interrompent sèchement sans qu’on ait pu lire la suite.
Le jeu s’étend sur 4 à 5 disquettes : installation sur disque dur obligatoire (ou opter pour la version CD32).
Une extension est sortie l’année d’après (Der ProfiDiskette), je ne suis pas sûr qu’elle ait été traduite en anglais. En 2001, une suite en 3D a vu le jour : Clou 2 alias The Sting!.
Aujourd’hui, on pourrait le rapprocher de Thief Simulator (2018).
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