Citadel
| Développeur : Virtual Design | Graphismes : |
 | |
| Éditeur : Black Legend | Sons et musiques : |
| |
| Année : 1995 | Difficulté : |
| |
| Genre : Tir subjectif | Durée de vie : |
| |
| Nombre de joueurs : 1 | Note : |
7/10 | |
La version originale s’appelle Cytadela. C’est un jeu polonais, fortement inspiré par Doom et Wolfenstein 3D.
Le scénario s’éloigne peu des sentiers battus : vous êtes un soldat solitaire, dernier survivant de son unité, qui erre dans un complexe futuriste rempli de monstres. Cela dit, la scène introductive est bien présentée, elle me rappelle le film Aliens… en dehors du fait que le narrateur casse sa pipe dès le début, si j’ai bien compris.
Ai-je besoin de décrire les mécaniques du jeu ? Un : trouver un flingue, de préférence un gros. Deux : appuyer sur une touche, pour dire à votre bonhomme de mettre le flingue dans sa petite mimine. Trois : tirer joyeusement sur tout ce qui bouge, grogne, saigne, ou ressemble à un baril. Attention tout de même, les munitions sont comptées !
Au départ, les images font envie. Le jeu est gore, gore, gore et le ton un peu décalé (voir les messages qui interpellent le joueur en bas de l’écran). Pourtant, à mesure que les minutes passent, une impression dérangeante nous presse : les développeurs nous haïssent.
Pour commencer, le choix des touches : « F1 » à « F7 » pour sélectionner une arme (d’ailleurs, celles-ci ne s’équipent même pas automatiquement, il faudra obligeamment appuyer sur « F1 » après avoir ramassé votre premier pistolet, par exemple) ; « F8 » à « F10 » servent à utiliser une clé ; la souris, les flèches ou la manette sont pris en charge pour les déplacements, sauf les pas chassés, qui s’effectuent en appuyant sur « 4 » et « 6 » du pavé numérique ! Comment voulez-vous concilier tout cela ? Je précise en passant que les commandes peuvent être reconfigurées sous WinUAE, dans la rubrique « Input ».
Quant à la manipulation des clés… Voici un extrait de ma partie : une porte verrouillée en bout de couloir, à côté d’un lecteur de carte. J’appuie sur « F8 », j’équipe la clé, j’utilise la clé, la porte s’ouvre, des monstres sortent, je tire… je tire ? mais je n’ai plus rien dans les mains ! alors je hurle… et me fais démonter le citron. Il fallait penser à rééquiper mon arme !
Et j’en ai d’autres : la pénurie chronique de munitions, l’absence d’arme de secours, les armes qui s’usent et qui se cassent, les bouteilles de bière qui jonchent le sol, n’ayant d’autre fonction que de vous rendre ivre et de vous faire tituber ; et par-dessus tout, les contacts avec les murs qui provoquent des effets très agaçants de brouillage d’écran, comme si vous frappiez une camera avec une batte. En mode difficile (qui est le mode par défaut), on vous prélève même un point d’énergie quand vous heurtez un mur !
Hé ! je vous ai dit qu’il était gore ?
Je n’ai pas réussi à installer Citadel sur disque dur. De toute façon, une fois la séquence d’introduction passée, le reste du jeu tient sur les deux dernières disquettes, et les lecteurs multiples sont reconnus. Pour finir, aucun problème de vitesse constaté lors de l’émulation d’un Amiga 500+ muni d’une extension de mémoire.
|
