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Donkey Kong

Donkey Kong Donkey Kong Donkey Kong Donkey Kong

Développeur : Pax SoftnicaGraphismes :
Éditeur : NintendoSons et musiques :
Année : 1994Difficulté :
Genre : Plates-formesDurée de vie :
Nombre de joueurs : 1Note : 8/10


J’écris cette page au moment de la sortie du film Super Mario Bros (2023). J’aime bien la constance de l’intrigue : l’enlèvement et la séquestration d’un quelconque personnage par un autre !

Saviez-vous qu’à l’origine, le jeu Donkey Kong (arcade, 1981) était censé présenter Popeye, Olive et Brutus ? Mais Nintendo, une petite société productrice de jouets, en difficulté financière, n’a pas pu acquérir les droits d’utilisation. Qu’en serait-il, aujourd’hui, si la licence leur eût été accordée ? La franchise Mario n’existerait pas ? Mes collègues de moins de 40 ans connaîtraient Popeye ? Et je ne me serais pas hasardé à employer le subjonctif plus-que-parfait ?

À la place, Nintendo s’est inspiré de King Kong, une œuvre du domaine public, du moins le pensaient-ils, avant de se voir poursuivis en justice par Universal. Nintendo gagna son procès, et, reconnaissants envers l’un de leurs avocats américains, John Kirby ; donnèrent son nom à l’une de leurs dernières mascottes… Une certaine boule rose ?

On pourrait considérer Donkey Kong sur Game Boy comme un remake évolué de deux anciens jeux d’arcade, tous deux portés sur NES quelques années plus tard :

  • Donkey Kong (1981) : Vous dirigez Jumpman le charpentier, qui doit gravir un échafaudage afin de délivrer sa dulcinée, Pauline, des battoirs du gorille géant, Donkey Kong. Le nom Pauline aurait été choisi en l’honneur de Polly James, l’épouse d’un cadre de Nintendo (Don James).
  • Donkey Kong Junior (1982) : Vous dirigez Junior, le fils de Donkey Kong, qui doit libérer son père, enfermé dans une cage par… Mario ! baptisé d’après Mario Segale, le propriétaire d’un entrepôt loué par Nintendo.

Étant donné que ces deux titres ne comptaient que quatre tableaux chacun, les développeurs firent preuve de créativité pour en concevoir des dizaines d’autres (101 au total), introduisant progressivement de nouvelles mécaniques (ainsi que Junior, dans un rôle secondaire).

J’aime beaucoup la manière dont le jeu s’amorce, comme une adaptation fidèle du titre original, nous présentant les quatre niveaux traditionnels, où Donkey Kong et Pauline nous attendent en haut d’un immeuble en construction. Puis, après une brève saynète, le jeu bifurque vers le genre plates-formes/réflexion, où il s’agit cette fois de trouver une clé pour franchir une porte et relier le tableau suivant.

Tous les quatre niveaux, cependant, Mario se retrouve confronté à Donkey Kong, dans une variation d’un tableau traditionnel, un parcours, souvent vertical, à traverser, jusqu’à la fille. S’ensuit une voire deux séries supplémentaires de trois tableaux « clé et porte », ponctuées par une nouvelle confrontation avec le gorille. Dans l’ultime tableau (de chaque monde), un combat singulier s’engage, dans lequel Mario et Kong s’envoient des tonneaux à la figure…

Parmi les mécaniques incorporées, les classiques leviers ouvrant ou fermant des barrières ou des ponts, qui me font penser à Benefactor ou Bograts ; des lianes issues de Donkey Kong Junior sur lesquelles s’accrocher, des éléments « amovibles » à placer où l’on veut pendant un temps limité (échelles, plates-formes, blocs, trampolines) ; mais ce qui fait la différence avec les innombrables jeux de ce genre, c’est l’éventail d’acrobaties réalisables, dès le départ et avec une grande facilité. Mario sait marcher sur les mains, exécuter des saltos arrières et des roulades ou se balancer sur une corde ; c’est principalement ce qui me restait de mes souvenirs d’enfance. Je me rappelais « Mario gymnaste », j’avais presque oublié le gorille !

Toujours dans mes souvenirs, les casse-têtes se montraient un peu plus retors. J’ai trouvé en y rejouant que la difficulté augmentait trop lentement, et que les tableaux ne devenaient intéressants qu’à partir du cinquième monde. Il n’y a pas de mal à ça, le jeu était adressé aux enfants.

Accessoirement, il a été pensé pour fonctionner avec le « Super Game Boy », un adaptateur que l’on branchait sur la console Super Nintendo, pour projeter des jeux Game Boy sur un écran de télévision, et nous gratifier d’une palette de couleurs élargie.

Pour l’anecdote, si l’on en croit les manuels des jeux et les articles de presse spécialisée, il semblerait que le personnage appelé Donkey Kong que l’on retrouve dans le jeu Donkey Kong Country (Super Nintendo, 1994) soit le fils de Donkey Kong Junior, soit le petit-fils du personnage issu du jeu d’origine (renommé Cranky Kong, j’ignore à quel ancien collaborateur de Nintendo on doit celui-là).

Précisons, pour finir, que le personnage de Pauline n’a absolument rien à voir avec la princesse Peach, dont la personnalité singulière se distingue de deux manières : d’une, elle porte une couronne sur la tête, et de deux, elle se fait enlever par une tortue géante.

Donkey Kong Donkey Kong Donkey Kong Donkey Kong
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Une suite sortira sur Game Boy Advance en 2004 : Mario vs Donkey Kong.