Dans une ville imaginaire qui rappelle la Venise médiévale, un groupe d’orphelins imaginent toutes sortes d’escroqueries élaborées pour dépouiller les riches sans éveiller les soupçons des autorités ni du « parain » local.
Les Salauds Gentilshommes (que j’appelle affectueusement « Pisse de chwal ») commence un peu comme Oliver Twist. Le récit est émaillé de flash-backs dans lesquels on apprend comment Locke Lamora a grandi avec sa bande de copains, sous la protection du père Chain. Puis, vers le milieu du livre, l’histoire prend un tournant un peu plus sombre…
Ce qui me plaît beaucoup dans cette série, ce sont les dialogues très drôles. Le héros est totalement incapable de fermer sa mouille, ce qui le place bien souvent dans des situations impossibles.
Si l’histoire peut paraître un peu gentillette à première vue, il y a deux ou trois scènes de combat d’anthologie, le genre à vous faire rater cinq ou six stations de train. Si, si.
Pour les aficionados de la VO (en anglais), sachez deux choses :
- La traduction française fait (comme toujours) polémique. Le style des dialogues un peu coloré a été traduit par de l’argot des années 50. C’est aussi incongru que de trouver Jean Gabin dans Le Seigneur des Anneaux, vous voyez ?
- Il est dur à lire. J’ai eu du mal à rentrer dedans.
Mise à jour : Le tome 2, Des horizons rouge sang, entremêle deux intrigues : une arnaque extravagante contre un casino et un séjour forcé au sein d’un équipage de pirates. De l’action, de l’humour, des trahisons ; j’ai beaucoup aimé, même si le duel final attendu n’a pas lieu…
Le tome 3, La République des voleurs, parle de théâtre et de politique. On découvre la ville des mages, on rencontre Sabetha, l’ancienne copine de Locke ; c’est l’occasion de renouer avec une double narration alternant passé et présent. Le problème, c’est qu’aucune des deux histoires ne décolle, et il ne se passe absolument rien avant les cinq dernières pages du bouquin. Me voilà bien refroidi en attendant la suite…
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