Les chroniques d’une compagnie de mercenaires dans un monde fantastique ravagé par des guerres de sorciers…
La plus grande partie de l’histoire est racontée par l’annaliste de la compagnie, ou à l’occasion, par d’autres personnages, sous la forme d’un journal. De ce fait, pratiquement aucune description des protagonistes n’est donnée. On nous révèle, par exemple, au tome 2 ou 3, l’âge du capitaine, et c’est à peu près tout ce que l’on apprendra sur lui. C’est assez déconcertant.
Pourtant, je suis complètement accro à cette série, mais je n’arrive pas à expliquer pourquoi. Objectivement, il ne se passe pas grand-chose. Il y a peu de dialogues, les batailles sont relatées succinctement et après coup, puisqu’il s’agit d’un journal de bord.
Le narrateur nous fait part, tout de même, de ses cas de conscience, en employant un ton cynique, désabusé. Le style est assez concis et empreint d’humour noir.
Si le récit est original, les personnages, eux, sont humains. On les devine rongés par le doute, fatigués, sales, mauvais. Chacun d’entre eux peut se faire tuer à tout moment. On se demande, d’ailleurs, si l’auteur sait où il veut nous emmener. J’ai eu plusieurs fois l’impression qu’il écrivait avec une paire de dés, étant donné certains développements pour le moins abrupts. Je pense notamment à un certain sorcier badass que l’on voit (que l’on entend !) intervenir sporadiquement tout au long de la série, attendant patiemment son heure de gloire, et que l’auteur fait scandaleusement claquer en une demi-ligne à la fin du dernier volume…
Salaud !
Notez qu’en VO, il est difficile à lire, et que la règle habituelle au genre s’applique, à savoir que la qualité baisse au fil des livres (je trouve, à partir du quatrième et du changement de narrateur).
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