Tiny Troops
Développeur : Phoenix | Graphismes : |
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Éditeur : Vulcan | Sons et musiques : |
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Année : 1997 | Difficulté : |
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Genre : Stratégie | Durée de vie : |
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Nombre de joueurs : 2 simultanés | Note : |
5/10 | |
C’est l’histoire d’une guerre picrocholine entre deux races d’insectes extra-terrestres, les Klutes et les Furfurians. Après plusieurs siècles passés à s’envoyer des missiles dans la figure, leur planète était complètement ravagée. Conscients du risque de rendre leur monde inhabitable à brève échéance, ils prirent la seule décision raisonnable à leurs yeux : trouver une nouvelle planète vers laquelle externaliser leur conflit. La Terre a été choisie.
Par chance, nos belliqueux visiteurs ne sont pas plus grands que des fourmis. Leurs furieuses batailles se jouent, insoupçonnées, dans le jardin, au milieu des nains en céramique, ou dans la chambre des enfants, la cuisine ou la salle de bain. Des décors qui rappellent bien sûr Micro Machines.
Il s’agit, cette fois, d’un jeu de stratégie en temps réel, relativement bien présenté mais simpliste, et surtout, peu ergonomique. Pourquoi cliquer sur un bouton, puis sur la destination pour déplacer nos troupes, par exemple, et pas directement sur la destination ? À quoi servent les formations savantes, en ligne ou en camembert, si ce n’est rendre les mouvements de groupes encore plus imprécis ?
L’intelligence artificielle s’élève à peu près au niveau d’un chou-rave (ou alors, c’est moi). Il est difficile de prédire le comportement de nos soldats, ou si nos ordres seront suivis ou non. Ces cornichons nécessitent une surveillance constante, se jettent dans l’eau comme des lemmings, ou restent plantés devant un ennemi qui leur tire dessus. La meilleure stratégie que j’ai trouvée, c’est de former un tas et de tirer, tous sur le même gars. Parfois, je crois qu’il est préférable d’attendre cinq minutes sans bouger, au point de départ, que l’ennemi vienne à nous. La stratégie, en somme, consiste généralement à trouver comment abuser efficacement des limitations criantes de l’IA.
Si l’on s’accroche un peu, on reconnaîtra tout de même un effort manifeste pour apporter de la variété au fil des missions : nouvelles armes et gadgets, nouveaux objectifs (sauvetage, interception de cargo), interactions avec l’environnement, présence de boss ! J’ai été amené à pousser un rocher dans une rivière pour réduire le courant avant de la traverser, j’ai envoyé un éclaireur saboter un train miniature, j’ai utilisé un trampoline pour atteindre des zones en hauteur. Les nouvelles mécaniques ont l’air rigolotes sur le papier mais elles sont fastidieuses à mettre en pratique, et pas d’un intérêt tactique foudroyant. J’ajouterais enfin que les missions sont exactement les mêmes chez les deux factions, c’est décevant. Je rappelle que ce jeu est sorti trois ans après Command & Conquer et cinq ans après Dune 2. Bien trop peu, bien trop tard…
Chose étrange, j’ai installé Tiny Troops sur disque dur et il me demandait toujours d’insérer des disquettes. Je vous conseille d’émuler un Amiga 1200 pourvu de quatre lecteurs. Ça fonctionne en tout cas jusqu’à la fin du premier monde, où il m’a demandé la disquette 2, indéfiniment. Si vous rencontrez le même problème, utilisez le code de triche pour choisir la mission. À l’écran du briefing, placez le curseur dans le coin supérieur gauche de l’écran et tapez au clavier le numéro du niveau voulu (nombre à deux chiffres).
Deuxième conseil : utilisez le clic droit pour ordonner des déplacements en chaîne.
D’autres images là, là, là, là et là.
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