Space Hulk
Développeur : Nick Wilson | Graphismes : |
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Éditeur : Electronic Arts | Sons et musiques : |
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Année : 1993 | Difficulté : |
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Genre : Jeu de rôle/Stratégie | Durée de vie : |
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Nombre de joueurs : 1 | Note : |
7/10 | |
Situé dans l’univers Warhammer 4000, Space Hulk est un jeu de rôle sur table (plateau, dés et figurines) sorti en 1989, inspiré par un certain film de James Cameron… Il se jouait à deux, dans des conditions asymétriques. Le premier joueur dirigeait un groupe de Terminators (non, pas ce film de James Cameron…), des soldats humains recouverts par des armures futuristes monumentales. Ce sont des unités lentes disposant d’armes à distance. Le second, conduisait la faction opposée, les Genestealers™, des extra-terrestres griffus et acrimonieux, plus rapides, supérieurs en nombre, mais attaquant exclusivement au corps à corps.
En anglais, Space Hulk signifie « gros vaisseau spatial » et désigne ces épaves abandonnées dans l’espace, infestées de monstres, qui servent de décor à l’ensemble des scénarios du jeu.
La version vidéoludique ne vous laisse contrôler que les Terminators. Elle inclut 14 missions d’entraînement, 16 missions du jeu original (accessibles dans l’ordre que l’on veut) ainsi qu’une campagne étendue de 21 missions (successives, cette fois) issue de l’extension Deathwing.
Vous incarnez le capitaine impérial du Dark Angel Chapter, un vaisseau de guerre. Vous supervisez les missions de vos Space Marines (1 jusqu’à 10 en même temps), à distance, grâce aux caméras embarquées dans leur casque. Il y a un mélange original de tour par tour (vue de dessus) et de temps réel (vue subjective), qui nous dispense de cette mécanique des points d’actions, propres aux jeux de plateau. Cela apporte un peu plus de dynamisme et renforce une atmosphère extrêmement anxiogène.
C’est l’un de ces jeux où la durée de vie du joueur est plus courte que le temps de chargement préalable. Vous seriez bien inspiré de lire le manuel puis de commencer par le tutoriel. N’espérez cependant pas terminer toutes les missions d’entraînement, tant la difficulté est élevée… De plus, il y a une part de hasard importante (fréquence d’apparition des ennemis, l’arme qui s’enraye). Cela est contrebalancé par la faculté (limitée) d’arrêter le temps pour planifier ses actions. Attention, les réflexes sont tout de même de rigueur, tant les ennemis semblent soudainement sortir des murs, devant ou derrière vous, ce qui risque de déplaire aux adeptes des jeux de stratégie traditionnels, au tour par tour sans limite de temps.
Notez que la version PC-DOS est supérieure sur tous les plans, hormis la musique. Sur Amiga, la somptueuse intro animée et la plupart des voix digitalisées ont été coupées. La puce AGA (Amiga 1200), n’est pas non plus prise en charge, ce qui aurait pu fournir une palette de couleurs élargie. Les temps de chargement sont également particulièrement gênants (sans parler des changements de disquettes incessants, si vous ne disposiez pas de trois lecteurs de disquettes). Il n’était pas non plus possible de l’installer sur disque dur Amiga, à l’époque. Aujourd’hui, sur émulateur, cela est permis grâce à WHDLoad. À défaut, veillez au moins à activer trois lecteurs de disquettes, et pensez à désactiver la manette pour pouvoir employer les flèches du clavier.
Le jeu de rôle « sur table » connaîtra diverses rééditions (en 1996, 2009 et 2014), mais en dépit de leur popularité, les adaptations en jeux vidéo se feront longtemps attendre sur les générations successives de consoles (et PC) : Space Hulk: Vengeance of the Blood Angels (1995), Space Hulk Ascension (2014), Space Hulk Deathwing (2016) et Space Hulk Tactics (2018).
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