Gold Rush!

Gold Rush! Gold Rush! Gold Rush! Gold Rush!

Développeur : Sierra On-LineGraphismes :
Éditeur : Sierra On-LineSons et musiques :
Année : 1989Difficulté :
Genre : AventureDurée de vie :
Nombre de joueurs : 1Note : 6/10


J’ai déjà présenté, à la page de King’s Quest, le genre de jeux d’aventure dans lequel le studio Sierra On-Line s’est spécialisé, à mi-chemin entre les aventures interactives (que du texte) et les point and clic (tout à la souris).

Celui-ci date de 1988 (année de sortie sur ordinateurs 8 bits, soit quatre ans après King’s Quest). Si le fonctionnement du jeu reste similaire, il marque l’aboutissement de la formule (au même titre que The Colonel’s Bequest, sorti peu après). La mise en scène s’avère très soignée. Le jeu fourmille d’animations et de petits détails qui ne se révèleront qu’aux joueurs les plus curieux et persévérants. En revanche, comme pour les titres précédents, la version Amiga se contente de restituer les spécifications d’origine (16 couleurs, sons stridents). On pourrait d’ailleurs critiquer une dégradation de la palette de couleurs, sur Amiga, donnant à tous les personnages la peau rouge.

Vous incarnez Jerrod Wilson, un jeune journaliste new-yorkais, avide d’aventure, en 1848. La rumeur court que des gisements d’or ont été découverts de l’autre côté du nouveau continent, en Californie. Vous vous apprêtez à abandonner votre ancienne vie pour prendre part à cette ruée vers l’or annoncée.

L’aventure débute donc à Brooklyn, New York. Trois itinéraires s’offrent à vous pour vous rendre en Californie, qui représentent autant d’embranchements dans le scénario, qui finissent par se recouper, une fois rendu à destination. Vous avez ainsi le loisir de recommencer au moins trois fois, et constatez de menues variations à chaque partie, tandis que des évènements (certains prédéterminés, d’autres aléatoires) se déclenchent en temps réel, avec ou sans votre intervention. Tout cela participe à créer une atmosphère attrayante et crédible.

Une autre caractéristique de ce titre est son authenticité historique. Les costumes, les bâtiments, les moyens de transport (et les dangers associés) semblent minutieusement recherchés. Le jeu est d’ailleurs accompagné d’une nouvelle, sur le thème des chercheurs d’or du xixe siècle.

Le maniement demeure rustique. Seuls les déplacements s’effectuent à l’aide de la souris (très lentement, et à vrai dire, les flèches du clavier répondent bien mieux). Pour tout le reste, vous devez taper des commandes en anglais au clavier. Il est déjà éprouvant de se conformer à l’ergonomie datée, d’élucider des énigmes peu intuitives (et en temps limité), d’éviter toutes les morts impromptues (ou aléatoires !), mais si vous ajoutez le désavantage de ne pas être parfaitement bilingue, la tâche devient absolument impossible.

Regardez-moi essayer, plein de bonne volonté et assisté d’une solution, qui m’enjoignait à entrer dans ma propre maison :

« Open. »
What do you mean?

« Open door. »
You can't do that from here!

« Kick door. »
Ouch!

« Climb door. »
You don't need to climb it.

« Break window. »
What do you mean?

Et quelques minutes plus tard, armé d’un Let’s play :

« Unlock gate. »

J’ai compris à ce moment-là que je serais parfaitement incapable de la moindre initiative. J’ai donc préféré regarder le reste en vidéo. La mise en scène cinématographique, perlée d’anecdotes historiques, se prête fort bien à ce format, après tout.

Gold Rush! Gold Rush! Gold Rush! Gold Rush!
Gold Rush! Gold Rush! Gold Rush! Gold Rush!

Où le télécharger ?
Planet Emulation
The Old Computer