DreamWeb
Développeur : Creative Reality | Graphismes : |
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Éditeur : Empire | Sons et musiques : |
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Année : 1994 | Difficulté : |
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Genre : Aventure | Durée de vie : |
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Nombre de joueurs : 1 | Note : |
8/10 | |
L’histoire de Ryan, citoyen anonyme d’une mégalopole futuriste. Il est hanté par des rêves étranges, dans lesquels des prêtres d’un genre particulier lui expliquent qu’il a été choisi pour accomplir une mission : tuer les membres d’une organisation secrète qui menace la paix dans l’univers… Dit autrement : vous incarnez un tueur psychopathe en liberté dans une ville futuriste. Chouette !
Un homme triste et taciturne, vêtu d’un imperméable, errant dans une cité oppressante où il semble faire perpétuellement nuit. Un mélange contrasté de lieux du quotidien imprégnés de technologie (appartements, bars…) et de ruelles sordides. Une chasse à l’homme implacable contre des individus pas franchement innocents ni foncièrement coupables. Un doute sur la nature du héros qui nous taraude jusqu’à la fin… Avez-vous deviné le film ?
DreamWeb est original à bien des égards. C’est un jeu pour adultes, sombre, violent, avec même une scène de sexe explicite. Son atmosphère et sa présentation vue de dessus rappellent certains jeux d’action tels Alien Breed. Pourtant, il fonctionne comme un jeu d’aventure classique. Vous vous déplacez et accomplissez des actions en cliquant dans le décor. Il y a d’innombrables objets à examiner et à ramasser. La plupart d’entre eux ne servent à rien, et comme la place dans votre inventaire est comptée, il faudra faire des choix. Cela récompense l’esprit pratique plutôt que la collecte systématique.
Le cadre futuriste impose quelques interactions avec des terminaux informatiques, un peu confuses pour qui ne dispose pas des commandes que voici : « LIST », « READ », « LOGON », « KEYS », « HELP » et « EXIT ». Le mot de passe de Ryan est « BLACKDRAGON ».
Les points noirs qui me viennent à l’esprit sont la pauvreté des dialogues, le manque de lieux à visiter, la linéarité de l’intrigue et la « surface utile » très réduite à l’écran ; des détails qui donnent une impression de cloisonnement. En revanche, j’ai beaucoup aimé l’ambiance noire, le héros déphasé, bien éloigné du stéréotype, et puis la scène finale…
Je vous recommande chaudement la version PC, officiellement freeware et donc distribuée légalement avec son manuel et son livret (Journal d’un fou), en français s’il vous plaît ! Puis, quand vous l’aurez fini, un certain Hotline Miami (PC, 2012). Et si après cela, vous en voulez encore : Pixel Noir (PC, 2019).
Le film à trouver était Blade Runner, bandes de Mickeys-à-roulettes !
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