Emerald Mine
Développeur : N/A | Graphismes : |
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Éditeur : Kingsoft | Sons et musiques : |
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Année : 1987 | Difficulté : |
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Genre : Jérusalem céleste | Durée de vie : |
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Nombre de joueurs : 2 simultanés | Note : |
924++ | |
Emerald Mine ! Mon précieux ! Le plus grand jeu de tous les temps de l’univers !
C’est surtout l’un de mes tout premiers jeux, l’un de ceux qui bercèrent mes jeunes années et qui firent de moi un passionné. Pourtant, un jour, la disquette rendit l’âme, et soudain, ce fut terminé. Je n’entendais plus la voix mélodieuse des yams ni le doux son des émeraudes qui s’entrechoquent…
Souvenirs d’enfance exaltés et privation prolongée, imaginez mon état quand j’eus le bonheur de retrouver « mon cher boulder », des années plus tard, grâce aux émulateurs…
Depuis, j’ai largement rattrapé mes cinq années de frustration en m’attaquant à des dizaines de clones dénichés sur Internet. Mon seul regret : n’avoir jamais rencontré de boulderdasheur à la hauteur pour les finir en teamwork.
Je vous renvoie à la page de Boulderdash C64 pour une présentation générale de ce style de jeux. Emerald Mine, c’est la quintessence du genre, le nec plus ultra ! Son niveau de difficulté se montre progressif et relativement abordable (exception faite de la dernière dizaine de tableaux, qui vous fera pleurer des larmes de sang). La variété est au rendez-vous : chasse aux monstres, labyrinthes, épreuves de logique ou de vitesse… C’est le titre idéal pour découvrir l’univers des « jeux de caves », bien que je ne cautionne pas les murs invisibles, sur la fin !
De nombreuses améliorations ont été apportées par rapport à Boulder Dash, cette liste n’est pas exhaustive :
- Ajout d’un mode deux joueurs simultané (21 tableaux, en plus des 81 tableaux du mode un joueur).
- Introduction des saphirs (bleus), valant trois émeraudes (vertes), des clés et des portes.
- Ajout des « noisettes », se présentant comme des rochers bruns qui se changent en émeraude si un rocher (gris) tombe dessus.
- Deux nouveaux monstres : les aliens (parfois appelés « robots »), des créatures bipèdes vertes aux antennes bleues, qui se déplacent lentement en direction du joueur, et les emblématiques « yams » (ou « yam yams »), des boules orange (rouges dans certaines versions) aux grandes dents, qui se déplacent toujours en lignes droites, s’arrêtent quelques instants devant un obstacle en émettant le son auquel ils doivent leur nom, avant de repartir dans une direction aléatoire. Ils ont la particularité d’offrir une récompense surprise quand on leur jette un rocher dessus, parfois des diamants, des clés, des murs, ou d’autres monstres ! Je vous recommande particulièrement de visiter le niveau 78, mon préféré entre tous!
- Des « roues » (parfois représentées par des tambours carrés) font office de leurres, attirant temporairement les aliens, après activation.
- L’amibe (cette espèce de mousse ou d’éponge verte, ou bleue dans d’autres versions) est toujours présente mais elle a perdu cette faculté à se changer en diamants ou en pierres, lorsque encerclée par des objets. Cela peut être vu comme une régression, mais apporte également une nouvelle mécanique amusante : la mise en place de sortes de « bombes », lorsque le joueur libère accidentellement une amibe, entourée de rochers, qui se développe alors extrêmement vite en envahissant tout l’écran.
- En parlant de bombes : ces boules rouges (sans dents), se comportent comme des rochers, à la différence qu’elles explosent lorsqu’elles touchent le sol où sont heurtées par un rocher. Quand proches les unes des autres, elles produisent des explosions en chaîne.
- Les bâtons de dynamite permettent au joueur de déclencher une explosion sur sa position (pour casser des murs ou tuer des monstres) en laissant appuyé sur le bouton du joystick. Attention, vous n’avez qu’une seconde ou deux pour vous écarter de la zone d’explosion.
- Les murs magiques, bleus et lumineux, je pense que vous avez une bonne idée de quoi je parle… Ils changent les rochers qui les traversent en émeraudes, les émeraudes en saphirs, et les saphirs en rochers, pendant un temps limité.
- Les bassins d’acide, tout ce qui tombe dedans disparaît. C’est très drôle d’attirer les aliens dedans, je ne m’en lasse jamais, après bientôt 40 ans !
- Les murs invisibles… Bon, là, je m’en serais passé. Ils sont la cause, je pense, du fait que ce jeu est presque infinissable. Un niveau ou deux en particulier, vous contraignent à dessiner des plans sur papier à petits carreaux !
Tiens, d’ailleurs, j’ai une confession à vous faire. Je viens juste de terminer Emerald Mine pour la première fois… en 2025 ! La raison tient d’abord à l’instabilité du programme. J’ignore si cela vient d’une copie antiprotection mal crackée, de l’émulation, de petits malins qui s’amusent à modifier les niveaux, ou d’une mauvaise conservation des disquettes, mais toutes mes précédentes tentatives ont été interrompues par un problème technique irrémédiable.
D’abord, la version que l’on trouve sur Emerald Web semble planter au niveau 39 (je n’exclus pas que cela vienne de mon incompétence). J’en ai trouvé une autre où le niveau 51 n’a pas de sortie ! J’ai finalement déniché une version qui fonctionne relativement bien, mis à part des bugs graphiques et plantages sporadiques vers le milieu.
J’insiste sur la difficulté pratiquement insurmontable à la fin, notamment le niveau 79. J’ai non seulement dû recourir aux sauvegardes d’état sur l’émulateur (j’en suis fort marri !), mais comme ça ne suffisait pas, j’ai également ralenti la vitesse d’animation pour pénétrer dans cette salle, où un alien bloquait la porte (l’image ne montre pas ces foutus murs invisibles).
Place à la controverse ! Mon jeu d’enfance s’appelait simplement Boulder Dash, mais les niveaux étaient bien ceux d’Emerald Mine (tous, sauf le premier, étrangement). Après vérification, il était bien édité par Kingsoft, l’encart des scores n’était pas situé en bas de l’écran mais dans le coin supérieur gauche, et le bâton de dynamite était représenté par une espèce de croix grise… Je suppose qu’il s’agissait bien du même jeu mais dans une forme primitive. Peut-être que First Star, l’éditeur du véritable Boulder Dash sur Commodore 64, a demandé ce changement de nom ? où s’agissait-il d’un titre provisoire ? J’aimerais être fixé, si quelqu’un a des informations sur ce sujet ô combien fondamental…
Si cela vous intéresse, cette version est disponible ici (remarquez que le niveau 51 n’a pas de sortie).
Je constate sur Internet (je le constatais en 2000 en tout cas…) que je ne suis pas le seul fanatique invétéré de ce genre de jeu. C’est bien ! Là où je ne suis pas d’accord, c’est que la plupart des joueurs semblent trouver Emerald Mine moche ! Oh, c’est même pas vrai ! Mon bébé…
Non franchement, avec ses murs gris et sa terre marron, je le trouve plus harmonieux, visuellement, que tous les clones qui sont sortis après, aux couleurs criardes. Regardez Supaplex et comparez. Okay ? Bon !
Pour votre parfaite information, la rédaction du très sérieux, du très distingué (et visionnaire), magazine AmigaWorld a élu Emerald Mine « jeu Amiga numéro un de tous les temps » (c’est comme cela que le formule Wikipedia), en 1988. Et je vous défends de consulter leur Top 20 de l’année suivante.
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