Obitus

Obitus Obitus Obitus Obitus

Développeur : ScenarioGraphismes :
Éditeur : PsygnosisSons et musiques :
Année : 1991Difficulté :
Genre : AventureDurée de vie :
Nombre de joueurs : 1Note : 5/10


Si j’ai bien compris le scénar, un professeur d’histoire, à la suite d’un accident de voiture, de nuit, en pleine cambrousse et sous un déluge, décida de s’abriter dans une tour en ruine. Peu effarouché par l’ambiance de film d’horreur, il se dit que c’était le bon moment pour piquer un roupillon. À son réveil, bien sûr, sa voiture avait disparu. La route également. Et ses vêtements avaient changé. En vérité, il avait été transporté dans un monde fantastique moyenâgeux… Ou quelqu’un a abusé du Grand Marnier.

Obitus est un jeu d’aventure qui s’habille en jeu de rôle. Ce n’est pas un mal, mais vous ne devez pas vous attendre à une déclinaison de Dungeon Master. Plutôt que des combats haletants, l’accent est porté sur la présentation et le mariage des genres.

Au départ, ça ressemble à un dungeon crawler : vue subjective, interactions avec le décor à l’aide de la souris et emploi du joystick pour tourner… par à-coup de 45 degrés, c’est-à-dire qu’on vous laisse le choix, non plus entre quatre mais huit directions à chaque pas ! C’est assez déroutant et ne laisse aucune chance au joueur qui ferait l’impasse sur le traçage de cartes sur papier à petits carreaux.

L’animation lors des déplacements donne une illusion de 3D du plus bel effet. En dehors de cela, je ne vois pas d’autre compliment à faire. On ne dirige qu’un seul personnage, les combats sont mous, les ennemis statiques, les interactions limitées avec les rares autochtones ; il y a peu d’équipement à glaner et on ne ressent pas le sentiment de progression (ni même d’anxiété) propre aux modèles du genre. Reste le « plaisir » de cartographier chaque sentier, sous contrainte de ressources comptées (nourriture, munitions, torches, gérer l’état de fatigue également).

Et quand vous aurez fini de ratisser une région, on vous jettera sur une route, la caméra se mettra de côté et un mini-jeu d’arcade vous opposera à des hordes de brigands ; encore une fois, très bien présenté, plein de parallaxes, mais pas follement amusant, ni précis à manier si vous me demandez mon avis.

Enfin, la troisième phase consistera à piller pardon, à visiter des châteaux ou des abbayes en manipulant les icônes au bas de l’écran, et occasionnellement, à déquiller un garde. La vue est toujours de côté mais on se déplace sur deux axes.

Finalement, on retiendra de ce « 3-en-1 » expérimental : un style engageant, une prise en main immédiate mais des mécaniques simplistes. Dommage que la bande-son n’ait pas bénéficié du même soin que le visuel, cela aurait apporté le soupçon d’énergie qui manque. Les changements de disquettes incessants n’aident pas, d’ailleurs, mais une installation sur disque dur doit y remédier.

Le titre a été adapté sur Atari ST et PC-DOS en 1991, puis sur Super Nintendo en 1994. Cette dernière version propose une interface adaptée à la manette.

Où le télécharger ?
Abandonware-France (PC)
Planet Emulation
The Old Computer